Thomas Croteau, SJ

Qui est ton saint préféré, et pourquoi?
J’aime bien saint Robert Bellarmin. C’était un homme intelligent, un savant, mais qui a toujours eu le souci de mettre ses connaissances au service des autres. La Compagnie de Jésus et l’Église catholique l’ont appelé à exercer de grandes responsabilités, mais il a toujours tenu a à vivre simplement et à prendre soin des pauvres de son quartier. Saint Robert a vécu à une époque secouée par de vives controverses théologiques, mais ses écrits soulignent toujours l’importance de la prière et de la charité. Gros travailleur, il fut un brillant prédicateur et, comme il m’arrive régulièrement de prêcher, je lui suis reconnaissant d’avoir consigné une dizaine de conseils pour les homélistes. Il savait reconnaître et promouvoir la sainteté chez les jeunes : il fut le directeur spirituel de celui qui allait devenir son confrère, saint Louis Gonzague.

Qu’est-ce que tu aimes dans la Compagnie de Jésus?
Dans la Compagnie, j’en suis venu à goûter la grâce de connaître les autres et d’en être connu. La formation est longue chez les jésuites. Bien sûr, c’est pour nous préparer au ministère sur les plans spirituel, intellectuel, moral, humain. Mais saint Ignace voulait aussi que la Compagnie prenne le temps de connaître un homme et de voir s’il a ce qu’il faut pour servir Dieu et le prochain dans notre institut. Je trouve consolant de constater que les supérieurs et les communautés jésuites prennent au sérieux ce désir de saint Ignace. La franchise des conversations, l’échange régulier de lettres et d’appels téléphoniques, mais aussi la vie ensemble amènent les jésuites à se connaître très, très bien. Je suis particulièrement reconnaissant de la grâce d’être si bien connu de mes confrères. Par ailleurs, la Compagnie de Jésus a le privilège de pouvoir nous offrir toutes sortes d’activités apostoliques où apprendre à connaître les personnes que nous servons.