Le fait d’identifier ce qui est pour nous source de consolation n’est pas seulement important pour discerner les décisions à prendre pour notre planète. Cet exercice nous aide aussi à réexaminer les personnes avec qui pour pouvons agir pour l’écologie. Selon l’autrice et directrice spirituelle ignatienne Margaret Silf, la consolation est ce qui nous conduit vers Dieu et vers les autres. Dieu et le prochain sont inséparables.
Comme l’enseigne le pape François, le Créateur et la création sont étroitement reliés. Notre crise climatique est la conséquence directe de la rupture de nos liens avec le Créateur, avec la création et entre nous. Les pays riches (ceux qui produisent les plus fortes émissions de carbone) donnent la priorité à la consommation et au confort, quitte à traiter la Terre et ses habitants comme des ressources à exploiter. Ce sont les pauvres, dans notre pays et partout dans le monde, qui en subissent les conséquences.
La crise naît de décisions qui négligent le bien commun, de choix qui profitent au petit nombre au détriment de la majorité. En nous détournant de la création et les uns des autres, nous nous détournons aussi de Dieu.
La consolation nous incite à nous élever, à dépasser nos préoccupations égoïstes et à dilater notre capacité d’aimer.
Les plans d’action Laudato Si’ nous aident à répondre au cri des pauvres en réalignant nos choix, nos décisions et notre identité collective pour transcender les frontières artificielles entre les gens. De cette façon, nos actions pour le climat peuvent nous amener à restaurer de justes relations avec Dieu et avec l’humanité.
Avec des membres de votre famille, de votre communauté ou de votre établissement, échangez sur les fruits de votre prière et sur la façon dont ils peuvent vous orienter vers des actions concrètes. Vous pourriez partir des questions que voici:
En 2017, 56 pays à revenu intermédiaire supérieur produisaient 46 % des émissions mondiales de carbone, tandis que les émissions de 34 pays à faible revenu ne représentaient que 1 % de ces émissions à l’échelle mondiale. Malgré cette disparité criante dans l’utilisation et l’épuisement des ressources, les pays à faible revenu, ceux du Sud en particulier, subissent les impacts les plus graves de l’accélération des changements climatiques. L’instabilité des conditions météorologiques provoque des sécheresses et de faibles rendements agricoles, ce qui accentue les problèmes d’accès à la nourriture. Les conditions climatiques extrêmes entraînent également le déplacement de millions de personnes chaque année.
De nombreuses organisations jésuites travaillent à renforcer la résilience climatique. Au Nigéria, le Service jésuite des réfugiés aide les agriculteurs à s’adapter aux saisons changeantes en introduisant des cultures résistantes à la sécheresse.
La réponse au cri des pauvres exige de nous non seulement d'écouter, mais aussi d'agir. Cette ressource du Réseau de solidarité ignatien offre des exemples d'actions concrètes qui soutiennent des collectivités vulnérables à la dégradation de l’environnement.
Approfondissez la question avec cette série de podcasts produite par la Conférence des évêques australiens sur « Entendre le cri des pauvres ». (en anglais).
Envoyez-nous un courriel pour nous dire comment vous et votre communauté agissez. Nous pouvons présenter votre histoire sur cette page ou sur notre Twitter, @JesuitJustice.