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Nouvelles

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Eric Clayton
Directeur adjoint des Communications, Conférence jésuite du Canada et des États-Unis
eclayton@jesuits.org

Les provinciaux jésuites du Canada et des États-Unis s’engagent à étudier l’histoire des pensionnats autochtones.

Washington (DC), 11 août 2021—Nous tenons à exprimer notre profonde tristesse à la suite de la découverte de tombes anonymes d’enfants autochtones sur le site de plusieurs anciens pensionnats au Canada. Nous déplorons profondément les pertes de vie et la déperdition culturelle survenues dans ces établissements, tant au Canada qu’aux États-Unis, et nous reconnaissons que la Compagnie de Jésus a joué un rôle dans cette histoire tragique.

Les pratiques et les structures à la base de ces établissements séparaient de force les enfants autochtones de leur famille et leur interdisaient de parler leur langue et de pratiquer leur culture. Nous regrettons d’avoir participé à la séparation des familles et à la suppression de langues, de cultures et de formes de vie sacrées autochtones. Ces pratiques et notre engagement dans ces pensionnats ont pris fin il y a plusieurs dizaines d’années, mais leurs effets traumatisants se sont répercutés sur plusieurs générations et sont encore très présents pour nombre de gens aujourd’hui.

Une vérité centrale de notre foi chrétienne stipule que tous les êtres humains sont égaux en dignité et créés à l’image de Dieu. Trop souvent, hélas, dans le passé, en tant que Compagnie de Jésus, nous n’avons pas honoré la dignité de nos frères et sœurs autochtones. Nous n’avons pas su reconnaître et respecter les pratiques spirituelles et sacrées des peuples autochtones que nous avons rencontrés. À l’époque, la Compagnie de Jésus répondait à des invitations à ouvrir des églises et des écoles dans les communautés autochtones, mais sans apprécier pleinement la beauté des traditions qui s’y trouvaient déjà.

En 1983, le père Peter Hans Kolvenbach, alors supérieur général des jésuites, a déclaré à un groupe de dirigeants autochtones américains réunis à De Smet (Idaho) que la Compagnie de Jésus « regrettait les erreurs qu’elle avait faites dans le passé ». Aujourd’hui, les responsables provinciaux de la Compagnie de Jésus au Canada et aux États-Unis unissent leurs voix à celle du père Kolvenbach : ils expriment leurs regrets pour les erreurs que la Compagnie a commises dans le passé. Nous nous engageons en outre à examiner notre propre histoire et nos dossiers d’archives concernant l’histoire des pensionnats autochtones aux États-Unis et à aider d’autres personnes qui veulent aussi étudier cette histoire.

Nous saluons le lancement récent d’une « Initiative pour les pensionnats indiens » par le département de l’Intérieur des États-Unis et nous entendons collaborer avec elle. Nous partageons le désir de faire briller la lumière de la vérité sur cette partie de notre histoire commune.

La réconciliation est au cœur de la mission de la Compagnie de Jésus, mais la connaissance de notre histoire et la compréhension mutuelles sont indispensables au travail de réconciliation. Avec nos sœurs et nos frères autochtones, nous déplorons les pertes du passé et la douleur qui persiste encore aujourd’hui. Et nous aspirons à un avenir meilleur, construit sur la vérité et le respect mutuel.