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Matt Wooters, SJ

Ville d’origine
Silver Spring, Maryland
Province
Midwest des États-Unis

« Franchement, le Magis (un mot magnifique surutilisé et, j’ai bien peur, dilué dans les cercles jésuites) signifie pour moi de m’oublier moi-même. Si ma vie, ma vocation ou mon travail ne sont qu’à propos de moi et non du Christ, je n’ai sérieusement rien compris et j’ai besoin de remettre mon horloge à l’heure. »

Ministère actuel

Après ses études théologiques, Matt s’est joint à l’équipe vocationnelle de la province du Mid-Ouest des États-Unis.

Br. Matt Wooters

Biographie

Biographie :

Le frère Matt Wooters sj a grandi à Silver Springs, au Maryland. Troisième de quatre garçons et fils de Charlie et Sheila Wooters. Matt ne se souvient pas d’avoir rencontré les jésuites parce qu’ils ont toujours été autour de lui durant sa jeunesse. Mgr George Murray sj était un ami de la famille, bien avant qu’il ne soit évêque ou prêtre. Les frères plus âgés de Matt l’ont précédé à la préuniversité de Georgetown, et il a suivi. Après son temps préuniversitaire, Matt a déménagé à Cleveland pour étudier la science politique à l’Université John Carroll (JCU). Pendant son temps à JCU, Matt a vécu en fraternité, a T membre de l’équipe, engagé dans la pastorale sur le campus et a même été la mascotte de l’école. (Go Blue Streaks!) Après l’obtention de son diplôme de JCU, Matt est parti deux ans au Bélize avec les Jesuit Volunteer Corps, où il a servi de directeur de retraite avec des personnes ayant vécu l’itinérance, et atteintes du VIH. Il a aussi vécu et travaillé, pendant 6 mois, à un abri pour migrants à Guadalajara, au Mexique. Après ses premières études, Matt a été envoyé en mission à l’Académie jésuite Nativity, (maternelle jusqu’à la huitième année) à Milwaukee, pour agir à titre de conseiller pédagogique pendant deux années folles et fabuleuses. Il est ensuite parti pour faire une maîtrise en théologie à l’Université de Santa Clara (Jesuit School of Theology). Matt a créé une baladodiffusion de prière populaire pendant la pandémie ; celle-ci est devenue l’objet de sa thèse : «Along the Way: Praying Together as Pilgrims in A Pandemic.» (Pour faire route : prier ensemble comme des pèlerins durant la pandémie.) Après ses études théologiques, Matt s’est joint à l’équipe vocationnelle de la province du Mid-Ouest des États-Unis.

Diplômes universitaires : baccalauréat en science politique de l’Université John Carroll ; maîtrise de travail social de l’Université Saint-Louis Santa ; maîtrise en études théologiques de l’Université Santa Clara (Jesuit School of Theology).

Diplômes universitaires

Baccalauréat en science politique de l’Université John Carroll ; maîtrise de travail social de l’Université Saint-Louis Santa ; maîtrise en études théologiques de l’Université Santa Clara (Jesuit School of Theology)

Qu’est-ce qui vous a attiré à devenir jésuite ? Et à devenir un frère jésuite ?

La joie ! Les jésuites que je connaissais au secondaire et au collège étaient des hommes de joie. J’aimais le fait qu’ils étaient instruits et la manière dont ils suivaient les affaires courantes, luttaient pour la justice et les choses intellectuelles. J’admirais comment ils prenaient soin les uns des autres et se taquinaient. Ils avaient un petit je ne sais quoi que je désirais moi aussi.

Il se trouve que ce « petit je ne sais quoi » était une conscience profonde d’être aimé de Dieu et le fait qu’ils aimaient les autres en réponse à cet amour.

Ayant grandi avec trois frères et ayant été membre d’une fraternité, c’est un rôle que je connais bien. Être un frère religieux est à la fois similaire et différent d’autres formes de fraternité, mais il y a quelques éléments constants. Toutefois, accompagner les gens tels qu’ils sont et où ils sont, en particulier les exclus qui se sentent loin de l’Église, constitue une grande partie de qui je suis. En tant que frère, je peux avoir une relation horizontale avec tous ceux que je rencontre. Cet accompagnement a un caractère sacré.

Une image me vient en tête : quand je vivais au Bélize, il y avait un vieux frère, Ted Teel, qui travaillait à la paroisse. Pour les affaires officielles de l’église — baptêmes, mariages, etc. — les gens allaient à la porte principale pour rencontrer le pasteur ; pour les affaires moins officielles, mais tout aussi importantes — un camion rempli d’élèves qui avait besoin d’essence, une jeune mère qui avait besoin d’aide ou un fermier qui avait une mauvaise année — ils se rendaient tous à la porte d’en arrière pour rencontrer le frère Teel. Les deux portes menaient à l’église, et en tant que frère, j’espère rencontrer les gens, peu importe la porte à laquelle ils frappent.

Décrivez un moment de votre vie apostolique qui a eu de l’impact pour vous

En mai 2020, alors que la pandémie assombrissait encore notre quotidien, j’ai emménagé à Détroit pour aider à garder ouvert le Pope Francis Centre. Il y avait une petite équipe extraordinairement dévouée, mais qui ne pouvait plus compter sur ses équipes habituelles de bénévoles pour nourrir ou offrir une douche ou un service de lessive pour les invités. Cela m’apparaissait comme la raison première pour laquelle j’étais devenu jésuite et avait prononcé mes vœux, soit d’aller là où les besoins étaient les plus criants, servir le déjeuner à ceux qui ont faim, écouter ceux qui sont oubliés et aimer ceux qui ont été laissés de côté.

Quels sont vos livres, films, musiques et émissions de télévision préférés depuis que vous êtes entré dans la Compagnie ? Et pourquoi les aimez-vous ?

Le livre de mon ami, Padraig O’Tuama, « In the shelter » est une œuvre magnifique, vaste et accueillante. Même si son expérience est unique, sa manière de faire, fait en sorte que tous ceux qui le lisent se sentent reconnus. Il s’agit d’une histoire spirituelle équivalente à une bonne tasse de café chaud un dimanche matin pluvieux d’octobre alors qu’on est confortablement assis avec un chien à nos côtés. Ou quelque chose qui ressemble à ça.

 Avez-vous un héros spirituel ? Pourquoi ?

Miguel Pro était un jésuite mexicain rempli de joie et d’espiègleries. Il est mort martyr, tué par un peloton d’exécution pour s’être faufilé furtivement pour aller dire la messe alors que cela était illégal. Sa vie était entièrement centrée sur le Christ et la population qu’il servait et il y avait une certaine légèreté dans sa manière d’être. Sa situation était extrême, mais il ne laissait pas les ténèbres submerger sa joie enracinée dans le Christ. Saint Miguel Pro – patron officieux des saints fauteurs de troubles — prie pour nous !

Nommez un fait vous concernant et qui n’est pas connu par tous.

Malgré ma grande utilisation des médias sociaux dans mes activités apostoliques au cours des dernières années, cela pourrait en surprendre quelques-uns d’apprendre qu’en fait je ne les aime franchement pas et que je pense que les algorithmes sont organisés pour que les gens se sentent mal ! Ne me parlez pas de « Catholic Twitter » : l’endroit le plus misérable sur l’internet. Cher lecteur, personne n’a jamais été converti à l’amour de Dieu à cause d’une riposte incisive dans la section commentaire. Retournons collectivement vers le lavement des pieds et éloignons-nous de la lapidation numérique.

Décrivez la vie d’un frère jésuite. Toutefois, vous ne devez utiliser que six mots.

Les relations font briller la Lumière divine.

Que signifie pour vous la spiritualité d’un frère ? Comment la vivez-vous ?

Historiquement, les frères étaient des hommes simples avec une foi profonde qui s’occupaient des prêtres, des scolastiques et de toutes les personnes qu’ils rencontraient. Ils (nous) étaient le signe de l’amour du Christ, notre frère, dans un monde blessé et brisé ; le Christ qui marche avec nous à travers nos triomphes et nos tragédies. J’aime penser que je répands la joie et la compassion pour ceux et celles que je rencontre… peut-être que les membres de ma communauté ont d’autres opinions !

Qu’est-ce que le « magis » pour vous ? Comment le vivez-vous ?

Franchement, le Magis (un mot magnifique surutilisé et, j’ai bien peur, dilué dans les cercles jésuites) signifie pour moi de m’oublier moi-même. Si ma vie, ma vocation ou mon travail ne sont qu’à propos de moi et non du Christ, je n’ai sérieusement rien compris et j’ai besoin de remettre mon horloge à l’heure. Je peux seulement me donner entièrement que quand je me rappelle que je n’y suis pour rien dans cette magnifique et turbulente histoire du salut. La volonté de Dieu sera faite, que je sois présent ou non; alors mieux vaut me mettre au travail et m’oublier moi-même et faire ma petite part pour aider en cours de route. Comme les Exercices spirituels nous l’enseignent : si cela nous rapproche de Dieu, gardons-le ! Si cela (peu importe ce que «cela» peut être) est un obstacle à notre relation avec Dieu ou les autres, jetons-le.

Décrivez la vie d’un frère jésuite. Toutefois, vous ne devez utiliser que six mots.

Les relations font briller la Lumière divine.