Matthew Yim

Qui est ton saint préféré, et pourquoi?
Mon saint préféré est Blaise de Sébaste, le patron de ceux et celles qui souffrent de problèmes de gorge. C’est mon préféré pour des raisons évidentes : la maladie chronique dont je souffre affecte mon œsophage et m’empêche d’ingurgiter des aliments solides. Quand j’étais au collège Oberlin, j’ai lu La Légende dorée et les récits de sa vie sont merveilleux. On raconte qu’il a convaincu un loup de rendre à une pauvre femme le cochon qu’il lui avait volé, sans le manger et sans le blesser. Il a également sauvé un enfant qui s’étouffait avec une arête de poisson, en priant pour lui. La fête de saint Blaise est l’une des rares fêtes de l’Église romaine à comporter une bénédiction spéciale.

Une expérience marquante pour toi pendant ta formation?
Lorsque je suis entré au noviciat, la perspective de l’ordination semblait à la fois lointaine et secondaire par rapport à ma formation jésuite. Pas facile d’expliquer cela à ma famille et à mes amis lorsque je rentrais à Hawaï, car cela ne correspondait pas à leur façon de voir la vie religieuse. Après mon ordination diaconale, j’ai eu la chance de retourner dans la paroisse où j’ai grandi pour y proclamer l’Évangile et prêcher devant des gens qui me connaissent depuis des décennies. Ce fut une expérience remplie d’émotion, de gratitude, d’humilité et d’espérance. Pouvoir servir le peuple de Dieu dans le ministère, c’est tout cela et plus encore. Sur le plan intellectuel, je savais que ce jour viendrait, mais c’est autre chose de le saisir au niveau de cette connaissance intime qu’Ignace décrit dans les Exercices. Je pense que ma vocation jésuite m’a permis de mieux comprendre que tout est un don du Seigneur et que ces dons ne sont pas seulement pour nous, mais sont destinés à être partagés pour la plus grande gloire de Dieu.