Quand Linda LeMura fut nommée présidente du collège Le Moyne en 2014, elle devenait la première femme à présider un collège ou une université jésuite aux États-Unis. Aujourd’hui, huit établissements jésuites d’enseignement supérieur ont une présidente. « À mon avis, c’est un progrès », de dire Mme LeMura.
That huge increase — one to nine schools with a female president in less than a decade — reflects the growth of women’s leadership across the Ignatian family. This expansion is evident in every area of Jesuit ministry: colleges and high schools, retreat centers and parishes, social justice organizations, Jesuit governance, and national networks.
This Women’s History Month, we are highlighting the work of just a tiny percentage of the women leaders who serve the church and the world through their leadership in Jesuit and Ignatian ministries. These leaders shared a bit about their work and how Ignatian spirituality shapes their lives. They also offered their perspectives on ways the Jesuits can continue to improve how they welcome, empower and support women leaders.
En quelques mots, en quoi consiste votre travail?
J’occupe la place du curé. Le travail consiste à servir la communauté paroissiale grâce à mes dons d’administratrice, d’animatrice et d’agente de pastorale.
Qu’est-ce que vous aimez le mieux dans votre travail?
Ce que j’aime le mieux dans mon travail, c’est d’accompagner les gens en leur offrant du leadership pastoral et administratif dans une perspective féminine.
Parlez-nous d’un problème auquel vous devez faire face actuellement.
Le manque de ressources pour soutenir la vie de la paroisse.
Quelles sont les parts d’ombre et de lumière dans votre expérience de femme employée par un ordre religieux masculin?
J’ai trouvé l’ordre ouvert et favorable au travail en partenariat avec les femmes. Mais la plupart des religieux considèrent qu’il s’agit là d’un allègement du travail nécessaire au ministère paroissial et non d’un véritable partenariat.
En quoi la spiritualité ignatienne façonne-t-elle votre approche du travail?
La spiritualité ignatienne m’invite à m’arrêter et à discerner ou à réfléchir au travail qui m’attend, et aussi à examiner mon travail et mes interactions quotidiennes pour continuer de me former.
Comment les jésuites et l’Église dans son ensemble pourraient-ils promouvoir plus efficacement le leadership des femmes?
Les décisions sont prises et on nous en informe. Il serait plus efficace de nous associer à la prise de décision dès le début.
En quelques mots, en quoi consiste votre travail?
En tant que directrice de l’éducation religieuse, j’enseigne la foi catholique et notre culture religieuse lakota dans le cadre d’un programme parascolaire à 155 élèves, dans trois écoles, pendant la journée scolaire. Je donne également des cours de préparation aux sacrements (baptême, première communion et confirmation). Nous travaillons aussi avec un groupe de jeunes de 11 à 18 ans.
Qu’est-ce que vous aimez le mieux dans votre travail?
C’est d’enseigner notre foi et notre culture!
Parlez-nous d’un défi que vous devez relever à ce moment-ci?
Un des problèmes que nous devons affronter, c’est l’impact du pensionnat sur notre peuple et nos communautés. Nous avons eu un pensionnat dans la réserve et nous observons encore aujourd’hui les retombées du traumatisme générationnel.
Quelles sont les parts d’ombre et de lumière dans votre expérience de femme employée par un ordre religieux masculin?
C’est une grâce pour moi d’occuper ce poste. Un des Pères m’a fait confiance pour diriger le programme d’enseignement religieux et je constate que ce programme se développe constamment depuis que je travaille ici. Je pense que bien travailler avec les jésuites et j’apprécie tout ce que j’ai appris de tous ceux avec qui j’ai travaillé et avec qui je continue de travailler.
En quoi la spiritualité ignatienne façonne-t-elle votre approche du travail?
La spiritualité ignatienne contribue à façonner mon approche du travail à travers les valeurs fondamentales de l’Évangile, comme l’intégrité, le courage, l’amour, le pardon, l’espérance, la guérison, le service, la justice et la prière. Dans tout le travail que nous faisons, nous suivons ces valeurs, qui sont semblables aux valeurs des Lakotas : le respect, la prière, la générosité, l’humilité, l’honnêteté/vérité, la sagesse et la compassion.
Comment les jésuites et l’Église dans son ensemble pourraient-ils promouvoir plus efficacement le leadership des femmes?
Je pense qu’il faudrait un peu plus de soutien et d’encouragement pour les femmes qui travaillent dans l’Église.
Avez-vous une citation que vous aimez au sujet du leadership, ou alors quel serait le meilleur conseil qu’on vous ait donné en matière de leadership?
Un scolastique jésuite, aujourd’hui prêtre, a eu une grande influence sur nos vies lorsqu’il travaillait à la Mission Saint-François. Nous organisions une collecte de fonds pour notre paroisse et je craignais que personne ne se présente. Il nous a encouragés à faire ce que nous pouvions et à nous rappeler que même si une seule personne se présentait, nous aurions quand même changé quelque chose à la vie de quelqu’un. Je me rappelle ses paroles lorsque je me sens un peu découragée ici au travail.
Avez-vous d’autres liens avec un autre apostolat jésuite?
Mon père a été l’un des premiers retraitants à la Maison Loyola de Guelph, au milieu des années soixante! Je me rappelle être venue ici quand j’étais toute petite, pour cueillir des pommes, assister à la messe de minuit et marcher dans les sentiers.
En quoi consiste votre travail?
Je suis la directrice administrative du Centre, ce qui comprend les ressources humaines, l’administration financière et le fonctionnement. Je collabore étroitement avec le conseil d’administration afin d’assurer la viabilité à long terme de ce lieu de beauté et de recueillement.
Qu’est-ce que vous aimez le mieux dans votre travail?
La gamme variée de nos activités apostoliques me permet de rencontrer beaucoup de personnes différentes dans de nombreux secteurs et de construire une communauté forte et engagée.
Parlez-nous d’un défi que vous rencontrez à ce moment-ci.
Je discerne actuellement sur l’âge de nos jésuites et ce que cela signifie pour la province. Ces prêtres et ces frères travaillent parfois jusqu’à 80 ans, et je pense qu’il est temps de recadrer ce modèle. Les prêtres diocésains prennent leur retraite et j’estime que les jésuites ont besoin de la même liberté.
Quelles sont les parts d’ombre et de lumière dans votre expérience de femme employée par un ordre religieux masculin?
J’aurais espéré qu’en 2023 on puisse laisser tomber la référence hommes/femmes! Nous sommes simplement des personnes qui travaillent avec d’autres personnes, ce qui est source de vie et de grâce.
En quoi la spiritualité ignatienne façonne-t-elle votre approche du travail?
L’outil le plus précieux est vraisemblablement le discernement: plonger dans le monde de la consolation et de la désolation, ça n’a pas de prix.
Comment les jésuites et l’Église dans son ensemble pourraient-ils promouvoir plus efficacement le leadership des femmes?
Laissez les femmes prêcher à la messe dans toutes les églises.
Avez-vous une citation que vous aimez au sujet du leadership, ou alors quel serait le meilleur conseil qu’on vous ait donné en matière de leadership?
Ne vous accrochez pas à une erreur seulement parce que vous avez passé beaucoup de temps à la commettre!