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JCCU 2020 Ordinations Showcase (French)

Billy Biegler, S.J.

Sacramento, Californie
Billy Biegler, S.J.

Sacramento, Californie

Province : Ouest des États-Unis

Date de naissance : 27 juillet 1983

Ville d’origine : Sacramento, Californie

Éducation : Baccalauréat en philosophie, Université de San Francisco; Maîtrise en theatre and performance studies, Université Washington à Saint-Louis; Maîtrise en divinité, Boston College School of Theology and Ministry

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a enseigné aux étudiants de l’école secondaire jésuite Jesuit High School à Portland, Oregon.
2. Il a étudié le théâtre à l’Université Washington de Saint-Louis.
3. Il a servi comme diacre/aumônier dans la paroisse Saint Cecilia à Boston.

Post-ordination : Il servira dans la paroisse Saint-Ignace à Portland en Oregon et travaillera à la promotion des vocations de la Compagnie de Jésus.

Biographie : Le père Thomas William (Billy) Biegler, S.J., est né à Sacramento en Californie. Deuxième de trois garçons, Billy a rencontré les jésuites à un jeune âge, développant un penchant pour leur humour, leur profondeur et leur accessibilité. Diplômé de l’école secondaire jésuite Jesuit High School de Sacramento, Billy a obtenu son diplôme de premier cycle à l'Université de San Francisco. Après ses études de premier cycle, Billy a travaillé brièvement pour le San Francisco Opera, mais il est retourné à Sacramento pour travailler pour le California Musical Theatre (Music Circus de  Sacramento). En 2009, Billy est entré au noviciat jésuite de Culver City en Californie. Il a d’abord complété des études en philosophie à l’université de Saint-Louis et il a terminé une maîtrise en theatre and performance studies à l’Université Washington. Pour la régence, Billy a travaillé à l’école secondaire jésuite Jesuit High School de Portland en Oregon où il enseignant l'anglais et l’espagnol aux étudiants de première année et la théologie aux finissants. En plus de l'enseignement, Billy a dirigé des voyages de mission, des retraites et un groupe puissant de joueurs de basketball de première année. En ce qui concerne la théologie, Billy a étudié à la Boston College School of Theology and Ministry. De plus, il a travaillé à la paroisse Saint Cecilia dans le quartier Back Bay de Boston en tant que directeur spirituel, instructeur RCIA (Rite of Christian Initiation for Adults) et aumônier du ministère CARES (ministère auprès des malades et des personnes confinées à la maison). Après l'ordination, Billy servira à la paroisse Saint-Ignace de Portland et aidera à la promotion de la vocation. Il est profondément reconnaissant à tous ceux dont l'amour a transformé son parcours. (Province de l’Ouest des États-Unis)

Billy a été aumônier de l'équipe féminine de football jésuite de Portland.

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
J'ai vu Lady Bird de Greta Gerwig plus de fois que je ne peux compter. Une grande partie de Lady Bird me rappelle ma propre histoire à l’école secondaire, et Greta et moi étions amis à cette époque. Mais au-delà de l'indulgence personnelle, de la représentation de Greta de la maison et de l'angoisse des adolescentes, l'église avec ses religieux consacrés est réconfortante. Avec style et respect, Greta révèle le saint dans ces expériences et ces lieux si communs à beaucoup d'entre nous. Lady Bird montre le beau dans l'ordinaire, même à Sacramento!

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Depuis mes premières études, j'ai passé beaucoup de temps avec la poésie. Quelque chose dans l'opacité d'un poème se prête à une vulnérabilité qui résonne. Parfois, dans la prière, je m'en tiens à une phrase ou à une phrase d'un poème pendant des semaines, en la répétant encore et encore pour que Dieu puisse la révéler. Au cours des dernières semaines, je travaille avec une réplique de Over and Over Stitch de Jorie Graham, qui conclut ainsi : « Il y a des moments dans nos vies qui, enfilés, nous donnent le paradis. »

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Arrivé. Arriver à. Arriver à croire.

Qu’est-ce qui vous rend joyeux, heureux?
Dans aucun ordre particulier : ma famille et mes amis, le Coke Diète, Netflix, souper au restaurant, une conversation profonde, le zodiaque oriental, la poésie, la prédication, prier dans une église vide, le théâtre, ma communauté jésuite, la chaleur et les podcasts de documentaire criminel.

Billy et sa famille à Saint Cecilia à Boston.

Greg Celio, S.J.

Fullerton, Californie
Greg Celio, S.J.

Fullerton, Californie

Province : Ouest des États-Unis

Date de naissance : 7 mai 1982

Ville d’origine : Fullerton, Californie

Éducation : Baccalauréat en histoire et maîtrise en éducation, Université Notre-Dame; Maîtrise en divinité, Regis College, Université de Toronto

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a enseigné l’histoire et a été entraîneur de baseball et de football à l’école secondaire Bellarmine Preparatory School à Tacoma dans l’État de Washington.
2. Il a étudié l’espagnol à l’Université de Guadalajara au Mexique et a fait du bénévolat à la Ciudad de Los Niños.
3. Il a servi comme diacre dans la communauté hispanophone de Parroquia San Juan Bautista à Toronto au Canada.

Post-ordination : Il sera en mission à Seattle pour travailler à l’école secondaire Seattle Preparatory School et pour appuyer la promotion de la vocation.

Biographie :
Le père Gregory Celio, S.J., le plus jeune de trois enfants, est né et a grandi à Fullerton en Californie. Il a grandi dans la paroisse de St. Juliana Falconieri Parish and School et a fréquenté l’école secondaire Servite High School à Anaheim en Californie. Il a étudié l'histoire à l'Université Notre-Dame où il a découvert un amour pour la musique liturgique et l’aumônerie. Après avoir obtenu son diplôme en 2004, Greg a participé au programme de service par l'enseignement ACE (Alliance for Catholic Education) de Notre-Dame, l'amenant à Nashville au Tennessee où il a enseigné pendant deux ans à l’école Saint-Vincent-de-Paul. Il a également obtenu un diplôme de maîtrise en éducation. Par la suite, il a enseigné à Overbrook School, également à Nashville. Alors qu'il était enseignant, il a commencé à discerner une vocation religieuse avec la Compagnie de Jésus (les jésuites), dont il avait entendu parler de la famille et des amis et dont la spiritualité l'attirait. Après avoir rejoint la Compagnie de Jésus en 2009, Greg a travaillé comme novice à l'Université de Santa Clara et sur la réserve indienne Fort Belknap au Montana.  Après trois ans d'études en philosophie, théologie et musique à l’Université de Saint-Louis, il déménagea à Tacoma dans l’État de Washington pour enseigner l’histoire au secondaire Bellarmine Preparatory School. Il a été de plus entraîneur de baseball et de football et a dirigé des retraites.  Greg a passé sa troisième année de régence à Guadalajara, au Mexique, apprenant l'espagnol et faisant du bénévolat à Ciudad de Los Niños, une œuvre jésuite dédiée aux enfants à faible revenu à Guadalajara. Au cours des trois dernières années, Greg a étudié la théologie au Regis College de l'Université de Toronto et a été diacre à Parroquia San Juan Bautista. Il a complété sa maîtrise en théologie de l'Université de Toronto en mai. (Province de l’Ouest des États-Unis)


Greg, Justin Claravall, S.J., Allison Scanlin et Tony Rehberger lors d’une retraite de randonnée à Bellarmine Prep.
Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
J’ai été introduit à l’émission de télévision Arrested Development alors que j’enseignais en régence. J’adore son humour irrévérencieux, qui m'a fait rire plus fort que je ne me souviens ces dernières années. J'aime aussi le fait qu'elle se déroule dans le comté d'Orange, d'où je viens, avec des références (pour le meilleur ou pour le pire) à la culture du sud de la Californie.
Qui est votre saint(e) préféré(e) et pourquoi?
Saint François d'Assise est l'une des raisons pour lesquelles je suis dans la vie religieuse aujourd'hui. J'ai appris son histoire alors que j’étais au secondaire et j'ai été profondément ému par sa vie et son dévouement à Dieu. J'ai gardé cette inspiration jusqu'à ce que je commence à discerner plus activement avec les jésuites. Il continue de me mettre au défi de vivre l'Évangile avec authenticité et joie.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
En tant que jésuite, j'ai passé beaucoup de temps à chanter et à faire de la musique. Que ce soit en chantant dans une grande chorale ou en jouant du piano seul dans la chapelle de la communauté, la musique est un moyen important pour moi de me rapporter à Dieu. En tant que novice, j'ai commencé à composer de la musique alors que j’étais sur la réserve indienne de Fort Belknap et j’ai eu l’opportunité d’étudier la musique de manière plus formelle alors que j’étais à l’Université de Saint-Louis en 2011. Depuis, j'ai eu l'occasion de chanter dans des chorales et de diriger de la musique sous forme de liturgie, en particulier ces dernières années au Regis College de Toronto. Ce fut un cadeau de se réunir avec des frères jésuites pour chanter et jouer des instruments dans la communauté.

Qu’aimez-vous à propos de la Compagnie de Jésus?
Pour moi, la Compagnie de Jésus, ce sont les amitiés que nous avons les uns avec les autres et avec Dieu. Je suis très reconnaissant pour les hommes que j'ai appris à connaître dans la Compagnie, qui me connaissent, qui m'aiment et m'aident à grandir dans l'amour de Jésus et de son peuple.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
J'ai passé un an à Guadalajara au Mexique à étudier l'espagnol à l'Université de Guadalajara et à faire du bénévolat à Ciudad de Los Niños, une maison et une école pour les enfants issus de milieux défavorisés. J'ai adoré les gens que j'ai rencontrés et la culture incroyable, tandis que j'ai également vécu des moments difficiles et humiliants qui accompagnent l'apprentissage d'une autre langue. La plupart des matins, j'aidais les enfants dans leurs cours d'anglais et l'après-midi, j'assistais à mes propres cours d'espagnol. À cette routine quotidienne se mêlaient quelques expériences émouvantes loin de Guadalajara, y compris une visite à une mission jésuite au Chiapas et un pèlerinage à pied à Talpa de Allende à Jalisco. Me sentant ému et reconnaissant pour ces expériences, je suis retourné au Mexique l'été dernier pour servir dans une paroisse jésuite à Oaxaca en tant que diacre et j'ai servi la communauté hispanophone de Toronto en tant que diacre l'année dernière.


Greg et Travis Russell, S.J., pendant leur séjour et leurs études à Guadalajara au Mexique.
Comment pourriez-vous expliquer la devise jésuite « ad maiorem Dei gloriam » à quelqu'un qui ne l'a jamais entendue auparavant?
Dans la devise AMDG (pour la plus grande gloire de Dieu), les mots « plus grande » sont la clé. La devise n'est pas à propos de la perfection, mais de la recherche de progrès en aimant et en servant Dieu et les autres.

Justin Claravall, S.J.

Artesia, Californie
Justin Claravall, S.J.

Artesia, Californie

Province : Ouest des États-Unis

Date de naissance : 4 juin 1986

Ville d’origine : Artesia, Californie

Éducation : Baccalauréat en histoire et l’art et architecture, Université de Californie à Santa Barbara; Maîtrise en philosophie, Université de Saint-Louis; Maîtrise en divinité, Jesuit School of Theology de l’Université de Santa Clara

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a enseigné la culture religieuse et le service communautaire à l’école secondaire jésuite Bellarmine Preparatory School à Tacoma dans l’État de Washington.
2. Il a travaillé avec le service carcéral jésuite des Philippines à Muntinlupa City aux Philippines.
3. Il a travaillé à L’Arche Noah Sealth à Seattle dans l’État de Washington.

Post-ordination : Il servira dans la paroisse Dolores Mission à Boyle Heights à Los Angeles.


Justin assis avec les élèves du secondaire lors d'une retraite aux Philippines dirigée par le service pénitentiaire jésuite philippin. Les étudiants sont des enfants de détenus.

Biographie :
Dieu m'a sauvé d'une vie insignifiante de malaises et de distractions. Ma sœur et moi sommes nés dans le comté de Los Angeles de parents qui ont immigré des Philippines. Après avoir fréquenté l'école catholique à Artesia en Californie pendant quelques années, je suis allé dans une école secondaire publique et ensuite, à l'Université de Californie à Santa Barbara. À la fin du secondaire, j'avais une foi peu convaincante. Je me sentais déconnecté et méfiant du rêve américain, mais je ne connaissais pas d'alternative.  À la fin de mes études à l'université, j'ai rencontré Jésus, saint Ignace et les jésuites.  Après un certain temps de tutorat à Cerritos en Californie, de bénévolat avec Gawad Kalinga aux Philippines et au Newman Center de l'Université d'Hawaï à Manoa, Dieu m'a placé dans la Compagnie de Jésus pour guérir de mes blessures et pour témoigner et aider les autres à guérir les leurs. Depuis 2009, j'ai été formé par de nombreuses personnes à travers le monde, trop nombreuses pour les énumérer, mais je les porte toutes dans mon cœur et j'espère leur rendre ce qu'elles m'ont donné. (Province de l’Ouest des États-Unis)

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?

Un de mes livres préférés est The Brothers Karamazov de Fyodor Dostoevsky. Cette citation du personnage Zosima et le dévoilement de sa signification dans le roman en valent la peine :

« N'ayez jamais peur de votre propre faiblesse dans l'effort d'aimer, ni même trop peur des mauvaises actions que vous pourriez commettre au cours de cet effort. Je suis désolé de ne pouvoir vous dire rien de plus réconfortant, car l'amour actif comparé à l'amour contemplatif est une affaire difficile et formidable. L'amour contemplatif cherche un acte héroïque qui peut être accompli sans délai et à la vue de tous. En effet, certaines personnes sont même prêtes à donner leur vie, tant que le processus n'est pas long mais se déroule rapidement, comme s'il était mis en scène pour que tout le monde le regarde et applaudisse. L'amour actif, en revanche, c’est un travail acharné et une ténacité incessante et pour certains, c'est une véritable science. Mais laissez-moi vous dire à l'avance : même si vous vous rendez compte avec horreur que, malgré tous vos efforts, non seulement vous ne vous êtes pas rapproché de votre but, mais vous vous en êtes peut-être même éloigné, c'est précisément à ce moment, je vous le dis, que vous atteindrez soudainement votre but et verrez clairement la puissance merveilleuse de Dieu, qui vous a toujours aimé, qui vous a toujours mystérieusement guidé. »

Justin en randonnée à Washington avec son collègue Greg Celio, S.J., et sa collègue Allison Scanlin, qui ont tous enseigné à la Bellarmine Preparatory School de Tacoma dans l’État de Washington.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
La Calligraphie.  J'ai besoin de faire de l'art ou d'avoir une sorte de pratique créative. Puisque la vie jésuite peut être passagère (jusqu'à présent, je n'ai vécu nulle part pendant plus de trois ans), j'ai trouvé que certains médiums artistiques sont plus pratiques ou portables. La calligraphie m'inspire toujours et me met au défi et ses matériaux sont plus faciles à déplacer qu'une batterie ou un chevalet.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Je suis mort. La vie est le Christ.

Qu’est-ce qui vous rend joyeux, heureux?
Être assis autour d'une table avec beaucoup de nourriture, beaucoup d'amis, jésuites et non-jésuites, écouter les rires et les conversations profondes, avec de la bonne musique en arrière-plan, et peut-être même chanter et danser avec mes amis... Ces choses, parfois individuellement et parfois toutes rassemblées, me rendent joyeux.

Jason G. Downer, S.J.

Rochester, New York
Jason G. Downer, S.J.

Rochester, New York

Province : Nord-Est des États-Unis

Date de naissance : 15 juillet 1980

Ville d’origine : Rochester, New York

Éducation : Baccalauréat en histoire, Canisius College; Maîtrise en administration des étudiants universitaires, Canisius College; Maîtrise en philosophie sociale, Université Loyola de Chicago; Maîtrise en divinité, Boston College School of Theology and Ministry; Maîtrise en théologie, Boston College School of Theology and Ministry

Points forts de la formation de jésuite:
1. Il a accompagné un groupe d’étudiants de l’Université Loyola de Chicago à MAGIS/Journées mondiales de la jeunesse au Brésil en 2013.
2. Il a coordonné une retraite de la 19ème annotation pour les membres de l’Université Saint Peters.
3. Il a servi à l’initiative Kino Border au cours de l’été 2017.

Post-ordination : Il fera une année de pastorale à Pohnpei des États fédérés de Micronésie.

Biographie :
Jason G. Downer, S.J., est né et a grandi à Rochester dans l’État de New York. En plus de ses parents, Jason a deux sœurs aînées qui sont mariées et qui ont chacune leur famille. Jason un fier oncle de cinq nièces et neveux.

Il a d'abord fait la rencontre des jésuites à l’école secondaire jésuite McQuaid et a ensuite continué à être éduqué par eux au Collège Canisius à Buffalo dans l’État de New York.  Jason a fait une année de service avec le Mercy Volunteer Corps après le premier cycle et avant de commencer ses études supérieures au Canisius College. Après ses études supérieures, il a travaillé à l'Université de Fairfield au Connecticut dans les affaires étudiantes pendant quelques années.  Jason adorait faire partie de la mission jésuite et de la spiritualité ignatienne; c'est pourquoi en 2008, il a commencé un processus de discernement de deux ans. Il a rejoint les jésuites en 2010 et a eu diverses expériences depuis lors, notamment en étudiant l'espagnol en Bolivie et à Miami et en étant aumônier au centre de détention provisoire pour mineurs du comté de Cook. Jason a eu la chance de travailler avec de jeunes adultes à l’aumônerie du campus à l'Université Saint Peter à Jersey City dans l’État de New Jersey, d'être formé en tant que directeur spirituel et d'accompagner des personnes de différents âges dans la retraite de la 19e annotation. Après l'ordination, Jason fera une année pastorale à Pohnpei en Micronésie.

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
J'adore l'émission télévisée The Good Place! C'est une excellente combinaison d'humour et de profondeur. J'adore la façon dont ils ont exploré les relations entre les personnages principaux et ce que signifie mener une bonne vie.

Jason (deuxième à partir de la droite) avec les jésuites de la communauté jésuite Faber du Boston College qui ont couru un demi-marathon à l'automne 2019 en l'honneur du père Tom Stegman, S.J. (au centre), doyen de la BC School of Theology and Ministry.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Avant d’avoir rejoint les jésuites, je n'avais même jamais couru un kilomètre; j'ai maintenant couru six demi-marathons. J'ai commencé à courir pendant le noviciat pour faire de l'exercice et depuis, c'est devenu quelque chose que j'apprécie vraiment. La course à pied est une excellente façon de commencer ma journée. J'ai souvent l'occasion de voir des levers de soleil assez spectaculaires et de dire une rapide prière de remerciement à Dieu.

Qu’aimez-vous à propos de la Compagnie de Jésus?
J'adore les relations. Avant même de rejoindre les jésuites, en dehors de ma famille, les institutions jésuites ont été les lieux où mes camarades de classe et collègues sont devenus mes amis les plus proches. Les jésuites sont intrinsèquement basés sur des relations, à commencer par une relation personnelle avec Dieu et à partir de là, ils s'étendent à des relations avec d'autres jésuites, des collègues fantastiques, des étudiants, des paroissiens, ceux qui sont en marge de la société. Les jésuites sont appelés à vivre dans le monde, en relation avec ceux qu'ils accompagnent.

Jason avec des étudiants de l’Université Loyola à Chicago aux Journées mondiales de la jeunesse au Brésil en 2013.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
Les six semaines que nous avons passées à l’hôpital Calvary dans le Bronx à New York ont été une expérience particulièrement significative lors de ma formation. Les novices y vont depuis plus de 40 ans et nous sommes plongés dans la réalité en aidant les infirmières et les aides à soigner les patients. Ma classe a commencé là-bas pendant la Semaine Sainte et je me souviens de ce que c'était que de donner un bain à un patient avec toutes ses blessures et de prier pour lui avec le récit de la Passion qui me traversait la tête. C'était une rencontre claire avec le Christ.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Grâce abondante.

Qu’est-ce qui vous rend joyeux, heureux?
Pouvoir accompagner les jeunes à rencontre Dieu de nouvelles manières pendant l’université me rend heureux. Parler avec un étudiant après une retraite ou un voyage d’immersion alors qu’il essaie de mettre en mots son expérience est un moment privilégié.

James Ferus, S.J.

New Bedford, Massachusetts
James Ferus, S.J.

New Bedford, Massachusetts

Province : Nord-Est des États-Unis

Date de naissance : 5 septembre 1985

Ville d’origine : New Bedford, Massachusetts

Éducation : Baccalauréat en gouvernance, Université Harvard; Maîtrise en ressources philosophiques, Université Fordham; Maîtrise en divinité, Jesuit School of Theology de l’Université de Santa Clara

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il est entré au noviciat jésuite après deux ans au Corps jésuite des bénévoles (Jesuit Volunteer Corps).
2. Il a enseigné le violon aux étudiants dans le Bronx au cours de ses études en philosophie à l’Université Fordham.
3. Il a fait partie d’une chorale de détenus à la prison d’État de San Quentin au cours de ses études de théologie à Berkeley en Californie.

Post-ordination : Il continuera de servir dans ses ministères actuels à San Quentin et à Notre-Dame-de-Lourdes à Oakland en Californie alors qu’il termine une licence en théologie sacrée.

Biographie:
Le père James Ferus, S.J., est né et a grandi dans la ville côtière de New Bedford au Massachusetts, le seul enfant de Nancy et de feu Paul Ferus. La foi catholique de James a été nourrie par sa famille, sa scolarité paroissiale et ses années comme serveur d'autel. Bien qu'il n'ait pas fréquenté une école jésuite, son intérêt pour l'étude de la Bible et pour poser de nombreuses questions aux mentors paroissiaux suggéra probablement sa future vie de jésuite et d'éducateur. James a commencé à envisager sérieusement la prêtrise à travers son implication à l’aumônerie du campus alors qu'il était étudiant à Harvard, où il a rencontré de nombreux jésuites du monde entier qui étudiaient la théologie à proximité. Désireux de continuer son discernement tout en vivant une vie de service, James a passé deux ans dans le Corps jésuite des bénévoles , d'abord à l’école secondaire Cristo Rey New York High School, puis à Operation Nightwatch, un centre communautaire pour les sans-abri à Portland en Oregon. Quand son premier directeur spirituel jésuite a fait remarquer à James combien il aimait ses étudiants et sa communauté, il a senti Jésus le pousser à s'engager à vie dans la vie religieuse. Depuis son entrée au noviciat à Syracuse en 2009, Dieu a toujours été gracieux et plein de ressources avec les désirs et les talents priants de James. Ayant suivi des cours de musique dans son enfance, James a enseigné le violon à des étudiants du Bronx tout en étudiant la philosophie à Fordham et il a ensuite joué avec la chorale des détenus de la prison d'État de San Quentin tout en étudiant la théologie à Berkeley en Californie. Entre les deux, il a beaucoup apprécié ses années dans le Maine à enseigner aux étudiants et à les accompagner ainsi que leurs familles à l'école secondaire Cheverus. Plus récemment, James a été diacre à la fois à San Quentin et à Notre-Dame-de-Lourdes à Oakland. L'année prochaine, il continuera dans ces ministères en complétant une licence en théologie sacrée. James célèbrera des messes d'action de grâce à Fordham dans son église natale, St. Lawrence Martyr.

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
Après des journées entières de lecture ou d'enseignement, j'ai appris à apprécier les émissions de cuisine, en particulier les compétitions telles que Chopped, The Great British Baking Show et, plus récemment, Nailed It!! Ils n'inspirent pas seulement à être créatif culinairement, mais ils m'apprennent aussi l'importante leçon de gestion du temps lorsque je cuisine dans mes propres communautés. (Malgré mes meilleurs plans, je manque de temps presque toujours.) Et regarder une série de cuisine avec des colocataires nous donne une chance de créer des liens après le dîner et peut-être un peu d'humilité pour reconnaître nos propres limites en tant que cuisiniers!

Parlez-nous d’un fait intéressant sur vous que peu de gens connaissent?
J’ai appris le violon quand j’étais jeune et j’ai fait partie d’un orchestre au cours du secondaire et de l’université. C'est pourtant pendant le temps passé en tant que jésuite que j'ai développé une profonde appréciation pour le cadeau qu’est la musique dans ma vie. Chacun de mes supérieurs m'a fortement encouragé à continuer à cultiver ce don et à le partager avec les autres. J'ai eu de nombreuses occasions d'enseigner aux étudiants et de contribuer à la musique liturgique dans les églises élégantes et les chapelles de prison. Mais j'ai aussi pu apprécier les moments quotidiens de répétition avec des amis en petits groupes, en trio avec piano et en quatuors à cordes. Partager une passion commune pour la musique permet de prolonger l'hospitalité et de riches conversations spirituelles, en particulier avec des collègues de différentes traditions religieuses (ou pas du tout) dont les âmes sont profondément remuées par les sons que nous produisons. Une grande partie de ce que j'ai appris sur la collaboration dans les paroisses et les écoles a été cultivée dans l'espace intime de la création musicale.

James donne des cours de violon à l’école St. Ignatius School dans le Bronx en 2013.

Imaginez que vous puissiez voyager dans le temps et vous rencontrer le premier jour où vous avez rejoint la Compagnie de Jésus. Quel conseil vous donneriez-vous?
Le jour où je suis entré chez les jésuites, je n'aurais jamais imaginé que quelques années plus tard, mon père recevrait un diagnostic de cancer et mourrait. En repensant à ce triste événement qui a changé mes responsabilités au sein de ma famille et façonné ma formation, je m'encourage à croire à quel point mes frères jésuites fourniraient du soutien. Beaucoup ont posé des questions avec beaucoup d'attention et d'intérêt sur le bien-être de ma mère, et quelques-uns de mes amis proches et camarades de classe lui écrivent même des notes et l'appellent à l'occasion. Les directeurs spirituels et les membres de la communauté m'ont apporté un soutien compatissant pendant que je faisais mon deuil, un environnement privilégié auquel beaucoup de gens n'ont pas accès. Au fil des ans, chacun de mes supérieurs m'a encouragé à faire des visites familiales supplémentaires pour des événements spéciaux, et parfois tout simplement sans raison spécifique. Ma mère a bénéficié d'une merveilleuse hospitalité dans mes communautés et elle a à son tour offert l'hospitalité à mes frères. Au cours de ces dernières années où j'ai vécu à travers le pays, je me suis toujours senti connecté à ma famille et à mes origines. Ainsi, le premier jour, je me rappellerais – ou à n'importe qui d'autre d'ailleurs – que les jésuites ne deviendront pas seulement ma famille élargie, mais qu’ils s'intègreront vraiment à ma famille biologique.

Nommez un mentor important pour vous qui vous a accompagné tout au long de votre parcours. Qu’est-ce qui fait de lui un bon mentor?
Le père Jack Fagan, S.J., est arrivé à Portland dans l’État du Maine au cours de la même semaine que moi à l’été 2014.  Je commençais ma régence à l’école secondaire Cheverus High School et Jack, sa nomination comme supérieur de ma communauté. Nous avons rapidement commencé à partager des histoires de notre ministère quotidien régulièrement dans le salon de notre maison tout en écoutant de la musique classique à la radio. Les questions enthousiastes de Jack m'ont non seulement aidé à concentrer ma prière sur la façon dont Dieu avait été présent tout au long de ma journée dans la vie de mes étudiants et de leurs familles, mais aussi à imaginer de nouvelles possibilités d'évangélisation pour les jeunes. En utilisant sa sagesse de décennies de ministère pastoral créatif en marge, les réponses de Jack à mes histoires reflètent à quel point des interactions apparemment mineures avec les gens peuvent avoir eu un impact majeur sur leurs jours. Ces visions créatives se sont concrétisées lorsque nous avons diverti les étudiants de Cheverus pendant trois années consécutives en chantant des duos humoristiques lors du karaoké annuel pour collecter des fonds. Jack a modelé un soin merveilleux pour les jésuites dans notre communauté en tant que notre supérieur et m'a invité à l'aider dans certaines de ses responsabilités administratives, ce qui m'a donné une perspective précieuse sur son rôle important et un plus grand sentiment d'appartenance en dépit d'être le plus jeune membre. Nous avons également eu le privilège de participer ensemble à plusieurs retraites de Kairos et j'ai eu la chance d'être témoin de l'impact que son ministère sacerdotal compatissant a eu sur les étudiants. Des moments comme ceux-ci m'ont fait avancer vers le stade ultérieur de la formation avec empressement afin d’être ordonné prêtre. Au fil des ans, Jack m'a montré l'importance de l'hospitalité – envers les collègues enseignants et en particulier envers la famille et les amis – et que ce qui compte le plus, c'est de passer du temps de qualité avec les gens que nous aimons. C'est à la fois un choix évident et un honneur que Jack me vêtisse à mon ordination cet été.

Jack Fagan, S.J., (à gauche) et Brendan Gottschall, S.J., alors novice, en route vers une île près de Portland, Maine.

Kevin Cahill Hughes, S.J.

Cherry Hill, New Jersey
Kevin Cahill Hughes, S.J.

Cherry Hill, New Jersey

Province : Maryland

Date de naissance : 13 septembre 1985

Ville d’origine : Cherry Hill, New Jersey

Éducation : Baccalauréat en biologie, Université La Salle; Maîtrise en biologie, Université de Saint-Louis; Maîtrise en divinité, Regis College, Université de Toronto

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a travaillé auprès de catholiques malentendants à Saint-Louis, Toronto et Rochester (État de New York).
2. Il a enseigné les mathématiques et les sciences à l’école secondaire McQuaid Jesuit High à Rochester.
3. Il a fait une immersion d’été avec d’autres scholastiques jésuites en Chine.

Post-ordination : Il servira comme vicaire paroissial dans la paroisse Our Lady of Hope à Portland dans le Maine.

Biographie:
Kevin Cahill Hughes, S.J., a grandi à Cherry Hill dans l’État du New Jersey avec ses parents et sa sœur, où il a fréquenté l’école primaire de sa paroisse locale. La grand-mère de Kevin a suggéré qu'il considère fréquenter l’école secondaire St. Joseph’s Prep à Philadelphie, soit une bonne suggestion puisque c’est à cet endroit où il fut introduit à la Compagnie de Jésus. Il a toujours aimé les sciences et tout au long du secondaire, il a aspiré à faire de la recherche dans le domaine de la biologie. Le secondaire était une période difficile pour Kevin, comme pour beaucoup, et il ne se souciait pas de faire beaucoup d'efforts pour développer une relation avec Dieu. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, il a fréquenté l'Université La Salle de Philadelphie où il s'est spécialisé en biologie. Au cours de sa première année, Kevin a eu une expérience avec Dieu. Il a toujours du mal à décrire correctement cette expérience mais quoi qu'il en soit, au moment de la rencontre, il a senti et savait qu'il était profondément aimé de Dieu et appelé à la relation. Kevin voulait comprendre son expérience et ce que cela pouvait signifier d'être aimé et appelé par Dieu, alors il est retourné parler avec un des jésuites de son secondaire qu'il connaissait et en qui il avait confiance, le père Tom Clifford, S.J. Au cours des quatre années suivantes de premier cycle, il a examiné ce que signifie être aimé de Dieu et a commencé à discerner la meilleure façon de répondre par amour au Dieu qui l'aime. Kevin a décidé qu'il voulait redonner avec une vie de service à Dieu et au peuple de Dieu. À la fin de sa dernière année, il avait postulé et avait été accepté au noviciat et Kevin a aimé continuer son parcours de discernement par rapport à la meilleure façon de répondre à l'amour de Dieu et à l'appel du Christ à le suivre. En tant que jésuite en formation, Kevin a enseigné les mathématiques et les sciences au secondaire McQuaid Jesuit High School de Rochester dans l’État New York, il a fait une immersion d'été avec des camarades scolastiques jésuites en Chine et il a obtenu une maîtrise en théologie du Regis College de Toronto. Après l'ordination, Kevin servira de vicaire paroissial à la paroisse Our Lady of Hope de Portland dans le Maine.

Kevin baptisant Ashton, le fils de son cousin Andrew; servir comme diacre et effectuer des baptêmes a apporté une grande joie à Kevin.

Qui est votre saint(e) préféré(e) et pourquoi?
Ma sainte préférée est Marie Madeleine. Nous apprenons de l'évangile selon Luc qu'elle est une femme de qui sept démons ont été chassés. Sa rencontre de guérison avec Jésus a provoqué en elle une transformation complète et totale pour qu'elle devienne une compagne de Jésus pendant son ministère. Nous apprenons également de l'Évangile selon Jean que Jésus lui apparaît après sa résurrection et lui confie la mission d'annoncer la Bonne Nouvelle à ses disciples. Marie Madeleine est ma sainte préférée parce que j'admire sa réponse de suivre Jésus après avoir été guérie et je désire imiter son empressement et sa volonté d'être envoyé par Jésus en mission pour apporter la Bonne Nouvelle de sa présence aux autres.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Un loisir que j’ai entretenu en tant que jésuite, c’est les jeux de société. J'ai découvert que c'était un exutoire à la fois amusant et créatif des études et du stress de la journée. Pour moi, jouer à des jeux de société est une activité collective au cours de laquelle je peux être présent pour mes frères en communauté et simplement m'amuser. Les jeux eux-mêmes sont agréables mais la fraternité, les plaisanteries et les interactions fraternelles qu'ils facilitent sont ce qui en vaut la peine. Surtout maintenant, lorsque la plupart des gens sont totalement engloutis par leur téléphone portable, leur tablette ou leur ordinateur, il est génial de pouvoir terminer le dîner et faire quelque chose ensemble qui n'implique aucun temps devant écran.

Kevin pendant le souper avec certains de ses amis jésuites pendant ses vacances. À partir de la gauche : Jonathan Harmon, S.J.; David Lugo, S.J.; Alex Llanera, S.J.; Kevin; et Bryce Deline, S.J.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Pardonné, guéri, aimé. Répondre avec amour.

Nommez un mentor important pour vous qui vous a accompagné tout au long de votre parcours. Qu’est-ce qui fait de lui un bon mentor?
Le frère Jim Lemon, S.J., a été un mentor important pour moi pendant ma formation. J'ai vécu avec « Bro » pendant ma longue expérience de novice et je parlais souvent avec lui de ma journée, de ma semaine, de mes difficultés, etc. Lors d'une occasion où je me plaignais de l'attitude d'un autre membre de la communauté, il m'a posé une question simple qui m'est restée depuis, et à laquelle je reviens régulièrement. Il a dit : « Kevin, je t’entends et je comprends ce que tu dis, mais j'ai une question : pour qui es-tu entré dans la Compagnie de Jésus? » Cela a immédiatement tout remis en perspective. Il m'a aidé à réaliser et à me souvenir que je n’avais pas rejoint la Compagnie de Jésus pour moi-même ou pour quelqu'un d'autre que le Christ. La question du frère Lemon continue de m'aider à me rappeler de ramener ma concentration sur le Christ car c'est le Christ qui me soutient. Cela m'aide également à me souvenir de rendre grâce au Christ pour les nombreuses bénédictions que j'ai reçues dans ma vie à travers ma famille, mes amis et mes compagnons jésuites.

Kevin Andrew Kelly, S.J.

Ottawa, Ontario, Canada
Kevin Andrew Kelly, S.J.

Ottawa, Ontario, Canada

Province: Canada

Date de naissance : 5 février 1971

Ville d’origine : Ottawa, Ontario, Canada

Éducation : Baccalauréat en sciences spécialisé en physiologie humaine, Université de Toronto; Maîtrise en études théologiques, Regis College, Université de Toronto; Maîtrise en divinité, Regis College, Université de Toronto

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a travaillé avec le Réseau jésuite africain contre le sida (AJAN) à Nairobi au Kenya, en autres en aidant à développer les programmes de sensibilisation au VIH pour les paroisses et écoles locales et en soutenant les femmes vivant avec le VIH à démarrer leur propre entreprise.
2. Il a travaillé au forum jésuite pour la foi et la justice sociales (Jesuit Forum for Social Faith and Justice) à Toronto, dirigeant des discussions sur des enjeux de justice sociale.
3. Il a aidé à mettre en place le projet de spiritualité ignacienne à Toronto, un programme de retraite qui vient en aide et soutient ceux qui se rétablissent de problèmes de dépendance aux drogues et à l’alcool et qui ont été sans-abris.

Post-ordination : Il servira en tant que directeur de la Villa Saint-Martin, un centre de ressourcement spirituel jésuite à Montréal.

Biographie:
Bien que Kevin Kelly, SJ, soit né à Ottawa en Ontario, il a passé une grande partie de son enfance et de son adolescence avec ses deux frères et parents dans leur chalet à Perth, une petite ville située à une heure de chez lui. Kevin a été serveur d'autel pendant de nombreuses années à la paroisse. Après le secondaire et avoir été acteur dans des productions théâtrales amateurs et professionnelles locales, Kevin a fréquenté le Herbert Berghof Studio, une école de théâtre à New York. Bien qu'il ait s'agit d'une expérience très formatrice, Kevin a décidé de quitter New York et de commencer des études en physiologie et virologie à l'Université de Toronto. Après avoir obtenu son diplôme, il a été embauché par Merck & Co., une compagnie pharmaceutique internationale. Kevin a occupé plusieurs postes de direction différents au cours de son mandat de 12 ans chez Merck dans les domaines de la recherche sur les vaccins, des ventes et du marketing et de l'approbation et de l'accès aux médicaments. Il a également eu la chance de vivre dans de nombreuses villes au Canada, aux États-Unis et en Europe. Kevin a rencontré les jésuites à Zurich en Suisse et il est entré au noviciat de la province canadienne à Montréal en 2011. En tant que jésuite, Kevin a eu un certain nombre d'expériences de formation différentes. En collaboration avec AJAN, le réseau jésuite africain contre le sida à Nairobi au Kenya, il a aidé à développer des programmes de sensibilisation au VIH pour les paroisses et les écoles locales, il a aidé les cliniques médicales à accéder aux médicaments anti-VIH et il aidé les femmes vivant avec le VIH à démarrer leur propre entreprise. Il a travaillé au forum jésuite pour la foi et la justice sociales à Toronto, dirigeant de petits groupes de discussion dans un processus de conversation spirituelle sur une variété de questions relatives à la justice sociale. Il a également contribué au lancement du projet Ignatian Spirituality Project à Toronto, un programme de retraite qui soutient les personnes en convalescence après avoir vécu des problèmes relatif à la dépendance aux drogues et à l'alcool et qui ont vécu l'itinérance. Il a fréquenté le Regis College de l'Université de Toronto et a terminé sa maîtrise en études théologiques en 2015 et sa maîtrise en théologie en mai 2020. Kevin a été ordonné diacre de transition en octobre 2019, et ses intérêts apostoliques incluent la direction spirituelle et la direction de la retraite, l'intégration de la spiritualité ignatienne dans le contexte des affaires et le travail avec ceux qui se remettent d’une dépendance. Kevin entrera en fonction dans son nouveau rôle en tant que directeur de  la Villa Saint-Martin en juillet 2020, un centre de ressourcement spirituel jésuite situé à Montréal.

Kevin avec sa famille lors de son ordination diaconale à l’église Saint-Jean-Baptiste à Perth en Ontario.

Qui est votre saint(e) préféré(e) et pourquoi?
Saint Claude La Colombière était un prêtre jésuite né en 1641 dans le sud-est de la France. Il était un enseignant, un prédicateur, un écrivain spirituel, le recteur d'une grande communauté jésuite et surtout, un guide spirituel. C'est dans ce rôle de confesseur et de directeur spirituel des sœurs du Monastère de la Visitation à Paray-le-Monial qu'il est le plus connu. Là, il a rencontré sainte Marguerite-Marie Alacoque, qui a reçu des révélations privées du Christ l'appelant à promouvoir la dévotion au Sacré-Cœur. La majorité de la communauté de sainte Marguerite-Marie la rejeta et la ridiculisa, ne croyant pas que ses visions mystiques étaient réelles. Sainte Marguerite-Marie a été informée par Jésus qu'il lui enverrait une « servante fidèle et une amie parfaite » qui la guiderait et prendrait soin d'elle. Il lui envoya saint Claude qui non seulement croyait en sainte Marguerite-Marie et ses visions, mais qui devint son ardent défenseur et apôtre zélé de la dévotion au Sacré-Cœur. Nous sommes tous appelés à être des serviteurs fidèles et des amis parfaits, prenant soin de ceux qui peuvent être exclus et incompris, les soutenant lorsque le monde semble les mettre de côté. Saint Claude démontre à merveille le leadership des serviteurs : il n'a pas besoin d'être le centre de l’attention mais celui qui prend soin des autres et qui les guide dans leur appel et de la réalisation du plan de Dieu.

Parlez-nous d’un fait intéressant sur vous que peu de gens connaissent?
J'étais le clown de la classe tout au long du secondaire. Cela m’a conduit à désirer une scène plus grande et à être dans plusieurs productions de théâtre amateur scolaires et locales. Après le secondaire, j'ai travaillé à plein temps au théâtre professionnel à Ottawa et dans d'autres régions du Canada. J'ai ensuite fait des auditions pour des écoles de théâtre et j'ai été accepté dans un programme de deux ans au Herbert Berghof Studio à New York. J'ai adoré cette période de ma vie : j'ai rencontré de nombreuses personnes intéressantes, dont certaines ont connu du succès au théâtre, à la télévision et au cinéma, ainsi que de nombreuses autres qui ont eu du mal à se trouver elles-mêmes et à trouver une vie professionnelle dans les arts .J'ai eu la chance d'apprendre très tôt que j'avais été un poisson de taille moyenne dans un petit étang au Canada. Ceci m'a aidé à prendre la décision de rentrer chez moi et d'aller à l'université à la fin de mon programme de théâtre. Je suis très reconnaissant pour les compétences que j'ai acquises tout au long de ce processus, dont beaucoup ont été utiles dans ma carrière auprès des jésuites, ainsi que maintenant pour diriger des retraites et prêcher à la messe. C'est à cette époque que j'ai aussi commencé à réaliser que j'avais une vocation au sacerdoce et que j'ai pris conscience pour la première fois du discernement et des mouvements de l'Esprit dans nos vies.

Kevin avec personne faisant une retraite au  Ignatian Spirituality Project

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
Le Ignatian Spirituality Project (ISP) fournit un soutien spirituel aux hommes et aux femmes qui ont vécu l'itinérance et qui sont actuellement  en convalescence dans des maisons de sobriété et tentent de recentrer et de réorienter leur vie. Comme nous tous, ces personnes ont besoin d'un soutien spirituel mais manquent souvent de ressources pour y accéder. J'ai aidé à lancer l’ISP à Toronto il y a près de cinq ans. Notre équipe de retraite facilite les retraites de fin de semaine, les jours de suivi de réflexion et de compagnonnage spirituel continu pour aider ces personnes à trouver ce soutien. À travers un mélange de spiritualité ignatienne et de spiritualité des Douze Étapes, l'ISP tente de jeter les bases d'espoir et de guérison pour ceux qui vivent en marge. Cette équipe de retraite est merveilleusement diversifiée. Ses 18 membres (neuf femmes et neuf hommes) sont de traditions religieuses différentes, sont dans une tranche d’âge qui s’étend de près de cinq décennies, sont composés de religieux et de laïcs et, bien que la plupart suivent un certain type de programme d'études (par exemple direction spirituelle, théologie ou conseil pastoral), chacun a des expériences éducatives et professionnelles uniques. Certains membres de l'équipe sont eux-mêmes en convalescence ou sont des anciens des retraites de l’ISP. Cette diversité permet au groupe de capitaliser sur ses nombreux atouts et de rencontrer chaque retraitant ISP là où il en est dans son parcours de rétablissement. Chaque facilitateur essaie également d'embrasser sa propre rupture, ne considérant jamais conseiller ou instruire les autres, mais plutôt offrant ses propres forces et vulnérabilités dans l'espoir de modeler des choix sains basés sur leur propre expérience de vie.

Nommez un mentor important pour vous qui vous a accompagné tout au long de votre parcours. Qu’est-ce qui fait de lui un bon mentor?
Mon frère Paul est né avec le syndrome de Down. Il a joué un rôle très important dans ma vie, influençant non seulement mes expériences de famille, de Dieu et de foi, mais aussi comment je vois, prends soin des autres et travaille avec eux. Paul est décédé en octobre 2019 après avoir vécu avec la démence pendant près de trois ans. Paul a naturellement assumé le meilleur des gens. Il était capable de voir les luttes et les blessures des gens même lorsqu'ils n'étaient pas disposés à les voir ou à les partager avec les autres. Sa force était sa capacité à rassembler les gens et à donner à quiconque le sentiment d'être la personne la plus importante de sa vie; et il y en avait. Paul a modelé de nombreux dons que je recherche et que j'essaie de cultiver en tant que jésuite (toutefois pas toujours avec succès) : il était doux, attentif à l'autre et comptait sur le soutien des autres pour lui autant qu'il soutenait les autres avec leurs propres besoins. Paul aimait aussi les fêtes, un bon rire et d'autres joies simples… des choses que beaucoup d'entre nous perdent de vue quand la vie devient trop occupée.

San Mai, S.J.

Portland, Oregon
San Mai, S.J.

Portland, Oregon

Province : Ouest des États-Unis

Date de naissance : 11 novembre 1967

Ville d’origine : Portland, Oregon

Éducation : Baccalauréat en ingénierie informatique et Maîtrise en administration des affaires, Université de Santa Clara; Maîtrise en divinité, Jesuit School of Theology de l’Université de Santa Clara

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a enseigné les mathématiques et les sciences à l’école St. Andrew Nativity School à Portland en Oregon.
2. Il a servi comme diacre et dirigeant de la formation de la foi pour les enfants à Notre-Dame-de-Lourdes à Oakland en Californie.

Post-ordination : Il servira comme pasteur associé dans la paroisse St. Aloysius à Spokane dans l’État de Washington.

Regarder la diffusion en direct de l’ordination du père Mai ci-dessous:

Biographie :

Le père San Mai, S.J., est né à Saigon au Vietnam et il a deux sœurs. Il a immigré avec sa famille à Portland en Oregon en 1975 alors qu’il était âgé de sept ans. San a fréquenté l'Université de Santa Clara à Santa Clara en Californie où il a fait la rencontre des jésuites. Il a obtenu un baccalauréat en génie informatique en 1989 et une maîtrise en administration des affaires en 1994. Bien qu'il ait été visiblement impressionné par la joie et le zèle qu'il a vus chez les jésuites à l'Université de Santa Clara, San ne s'est pas senti appelé à la vie religieuse mais plutôt à poursuivre le rêve de la Silicon Valley. Avant d'entrer dans la Compagnie de Jésus, San a travaillé pendant 20 ans dans la région de la baie de San Francisco en tant que responsable de la gestion des produits et du marketing pour diverses entreprises technologiques publiques et privées. San est entré dans la Compagnie de Jésus en 2011, parlant de sa vocation comme étant « tardive et surprenante mais incroyablement consolante » compte tenu de sa carrière dans le monde des affaires. En tant que novice, il a travaillé comme assistant d'enseignement à l’école secondaire Jesuit High School de Portland en Oregon. San a ensuite étudié la philosophie à l'Université Loyola de Chicago en 2013. Il a par la suite travaillé pendant deux ans comme professeur de mathématiques et de sciences alors qu’il était en mission à l’école St. Andrew Nativity School à Portland en Oregon. En mai dernier, San a obtenu une maîtrise en théologie de la Jesuit School of Theology de l'Université de Santa Clara à Berkeley en Californie. Il a également été diacre et responsable de la formation de la foi des enfants à Notre-Dame de Lourdes à Oakland en Californie. (Province de l’Ouest des États-Unis)Fr. San Mai, S.J., was born in Saigon, Vietnam, with his two sisters. He immigrated with his family to Portland, Oregon, in 1975 at the age of seven. San attended Santa Clara University in Santa Clara, California, where he met the Jesuits. He graduated with a bachelor’s degree in computer engineering in 1989 and a master’s in business administration in 1994. Although he was noticeably impressed with the joy and zeal he saw in the Jesuits at Santa Clara University, San did not feel called to religious life but rather to pursue the Silicon Valley dream. Prior to entering the Society of Jesus, San worked for 20 years in the Bay Area as a product management and marketing executive for various public and private technology companies. Calling his vocation “late and surprising, yet incredibly consoling” given his career in the corporate world, San entered the Society of Jesus in 2011. As a novice, he worked as a teaching assistant at Jesuit High School in Portland, Oregon. San then studied philosophy at Loyola University Chicago in 2013. Missioned next to St. Andrew Nativity School in Portland, Oregon, he worked for two years as a math and science teacher. This past May, San earned a Master of Divinity degree at the Jesuit School of Theology of Santa Clara University in Berkeley, California. He also served as a deacon and leader of children’s faith formation at Our Lady of Lourdes in Oakland, California. (USA West Province)

Qui est votre saint(e) préféré(e) et pourquoi?
Mon saint préféré est Pierre Favre, S.J. Pierre Favre est connu pour être simple, humble et sans prétention et c'est pourquoi il est reconnu « bienheureux », ce qui peut expliquer pourquoi il a fallu si longtemps pour qu'il soit canonisé. Après Ignace lui-même, Pierre Favre était celui que les premiers jésuites respectaient et aimaient le plus. C'est parce que Favre possédait le don de l'amitié à un degré remarquable. Simão Rodrigues, l'un des premiers cofondateurs jésuites, dit à propos de Favre qu’il avait « une rare et délicieuse douceur de rapports, que je n’ai trouvé chez personne à ce degré. D'une manière ou d'une autre, il est entré dans l'amitié de telle manière, arrivant peu à peu à influencer les autres sans avoir besoin d’insister, que sa façon même de vivre et sa gracieuse conversation attiraient puissamment vers l'amour de Dieu tous ceux avec qui il parlait. Ce don d'amitié a permis à Favre de devenir un maître à donner les Exercices Spirituels, qui consiste à approfondir son amitié avec Jésus. Ignace lui-même a reconnu que personne n'était meilleur que Favre pour donner les Exercices. Bien que Favre était un introverti calme et sans prétention, il était extrêmement efficace en tant que prédicateur et directeur de retraite. Tout comme de nombreuses personnes ont afflué vers Jésus pour l'entendre proclamer le Royaume de Dieu, de nombreuses personnes ont afflué vers Pierre Favre, le disciple de Jésus, pour s'engager dans une conversation spirituelle et recevoir ses conseils pour leurs âmes. Favre avait plus de demandes de prêtres, prélats et princes pour faire les Exercices Spirituels qu'il ne pouvait en supporter lui-même. Ignace a dit un jour que Favre avait assez de travail dans une même ville pour plus de dix jésuites. L'humilité de Favre lui a permis de dialoguer avec tous, même les plus éloignés et avec ses adversaires, et c'est quelque chose dont nous avons désespérément besoin aujourd'hui dans ce pays qui nous divise. Le pape François considère Favre comme l'un de ses saints préférés, tout comme moi.

De l'ordination diaconale de San en octobre 2019 à la chapelle Sainte-Marie à Moraga en Californie. De gauche à droite : Howie Mai (sœur), Hanh Le (beau-frère), Sydney Le (nièce), Bich Hoang (mère), San, Sy Mai (père), Han Mai (sœur) et Brian Smith (beau-frère).

Parlez-nous d’un fait intéressant sur vous que peu de gens connaissent?
Au cours de mes années d'études en théologie à Berkeley en Californie, j'ai appris à jouer au golf. Hélas, j'aurais aimé avoir appris à jouer au golf quand j'étais plus jeune car ce n'est pas un sport facile à apprendre. Il y a trois raisons pour lesquelles j'aime le golf, malgré le fait que je continue à être un mauvais golfeur. Tout d'abord, j'aime passer du temps à l'extérieur dans la beauté tranquille de la création de Dieu où je peux m'arrêter pour admirer les arbres imposants, l'herbe qui danse et les collines de Berkeley. Deuxièmement, le golf demande beaucoup de patience, une vertu qui me manque, non seulement à cause du temps nécessaire pour jouer un tour complet mais aussi parce que c'est un sport difficile à maîtriser. Enfin et surtout, le golf a révélé quelque chose d'important sur ma relation avec Dieu. En tant que golfeur novice, j'ai tendance à serrer très fort mes clubs. Quand je le fais, j'ai tendance à avoir un mauvais swing. Cette tendance reflète mon besoin de contrôler de nombreux aspects de ma vie. En revanche, lorsque je tiens mes clubs plus lâchement, mon swing est plus libre et souvent plus régulier. Cela a été un rappel important pour moi de relâcher mon emprise sur la vie parce que je n'ai pas le contrôle. Dieu est en contrôle

À partir de la gauche : le père Perry T. Petrich, S.J.; le père David Romero, S.J. et le père an Mai, S.J.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
Pour ma mission de régence, mon provincial m'a envoyé en mission à l’école à St. Andrew Nativity School, un primaire jésuite du centre-ville de Portland en Oregon pour les jeunes défavorisés. Pour préciser, ce n'était pas mon premier choix car j'espérais être en mission dans une école secondaire ou une université. Ayant travaillé dans le monde des affaires pendant de nombreuses années et étant le plus ancien scolastique jésuite de l'époque, j'avais de nombreuses réserves sur le travail avec les plus jeunes. Serais-je capable de communiquer avec eux étant donné nos différences d'âge? Comment allais-je gérer la classe étant donné que beaucoup d'entre eux subiraient toutes sortes de changements hormonaux? Est-ce que je me souviendrais des mathématiques et des sciences que j'ai apprises il y a tant d'années quand j'avais leur âge? Malgré ces réserves initiales, j'ai eu une expérience incroyablement réconfortante et positive pendant la régence. J’adore St. Andrew Nativity et j’aime particulièrement mes élèves. Rétrospectivement, ce que j'ai appris, c'est que si les mathématiques et les sciences que j'ai enseignées à mes élèves étaient importantes, les aimer et recevoir leur amour en retour était beaucoup plus important. Bien que mon ministère « officiel» en tant que régent ait été d'enseigner les mathématiques et les sciences, je pense qu'il est plus juste de décrire cette affectation de régence comme un ministère d'amour, ce qui est vraiment le but du ministère de Jésus. Je suis reconnaissant envers mes anciens élèves de m'avoir appris à être plus patient, gentil et aimant car ce sont des qualités essentielles qui feront de moi un bon prêtre jésuite.

Élève de secondaire deux de l’école St. Andrew Nativity à Portland en Oregon, Juin 2017.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
« Va, et toi aussi fais de même. » (Luc 10:37)

Comment a évolué votre spiritualité depuis que vous avez rejoint la Compagnie?
Comme beaucoup de jésuites pourront en témoigner, les Exercices spirituels ont transformé ma relation avec Dieu et en particulier celle avec Jésus, que je considère maintenant comme un ami fidèle et un compagnon toujours avec moi à chaque instant de ma vie. Les Exercices spirituels m'ont aidé à comprendre et à accepter que je suis un pécheur aimé. Alors que j’ai hâte de servir l'Église et la Compagnie en tant que prêtre jésuite, en tant que jésuite, je ne me suis jamais senti plus aimé de Jésus qu'aujourd'hui. Et mon amour pour Jésus a grandi au fur et à mesure que je le connais mieux à travers le peuple de Dieu que j'accompagne dans mes études et mes ministères. Au cours de la quatrième semaine des Exercices spirituels, saint Ignace nous demande de contempler comment Dieu nous aime dans ses actes, et partage avec nous, et nous avec Dieu; c'est cette mutualité et cette réciprocité qui façonne tout ce que je fais en tant que jésuite.

Levelt Michaud, S.J.

Léogâne, Haïti
Levelt Michaud, S.J.

Léogâne, Haïti

Province : Canada

Date de naissance : 26 décembre 1986

Ville d’origine : Léogâne, Haïti

Éducation : Baccalauréat en philosophie, Centre Bono, République Dominicaine; Diplôme de baccalauréat en théologie, Centre Sèvres, Paris

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a servi au Service jésuite des réfugiés (JRS) en faisant du travail pastoral avec des étudiants haïtiens.
2. Il a travaillé dans un batey où les travailleurs de la canne à sucre habitent en République dominicaine.
3. Il a étudié la théologie à Paris, où il a également accompagné une communauté de vie chrétienne et où il a dirigé un groupe interreligieux pour les migrants.

Post-ordination : Il continuera de travailler pour obtenir sa licence en théologie sacrée à la Boston College School of Theology and Ministry.

Biographie :
Né à Léogâne en Haïti, le père Levelt Michaud, S.J., est le deuxième d'une famille de sept enfants. Lorsqu'il a réfléchi à la question de suivre le Christ, il était encore en troisième année de secondaire dans une école anglicane.  Par l'intermédiaire de son cousin, un séminariste anglican, il découvre la présence des jésuites en Haïti. Fasciné par leur style de vie et leur charisme, il entre au noviciat de Port-au-Prince en 2008. En 2010, il a commencé des études de philosophie en République dominicaine. Par le biais du Service jésuite des réfugiés (JRS), il a fait un travail pastoral auprès de jeunes étudiants haïtiens. Plus tard, il découvrit les conditions de vie inhumaines de ses compatriotes haïtiens dans les champs de canne à sucre connus sous le nom de bateys. Profondément touché par leur situation, il a demandé à être autorisé à travailler dans un batey : c'était une expérience qui l'a rendu plus sensible aux plus vulnérables. Avec d'autres scolastiques haïtiens, il s'est investi dans la création d'une revue liturgique en créole pour mieux aider les Haïtiens à vivre les messes dominicales. À la fin de ses études, les écrits critiques de Nietzsche avaient captivé son imagination; son mémoire portait sur Nietzsche. En 2014, il retourne dans son pays d’origine pour la régence et enseigne la philosophie au grand séminaire et dans une école secondaire. Il a également été ministre et économe de sa communauté. Il a continué de publier de la revue liturgique en créole en Haïti en assumant le rôle de directeur. De plus, il a accompagné la communauté Christian Life Community (CLC). En 2016, il est envoyé à Paris pour la théologie. Il a continué avec l'accompagnement de la CLC à Paris. Il a également dirigé un petit groupe interreligieux de migrants pour le JRS France. Au cours de l'été 2017, il s'est rendu à Athènes pour travailler avec des migrants. Il a encadré avec succès un demandeur d'asile par le biais du JRS France. Pour sa thèse finale, il a fait une étude comparative de la signification de la souffrance chez Dietrich Bonhoeffer et chez les survivants du tremblement de terre en Haïti en 2010. Il est présentement dans sa première année d'études pour sa licence en théologie sacrée à la Boston College School of Theology and Ministry, où il se spécialise en éthique. Il sera ordonné prêtre en Haïti le 1er août 2020. Sa première messe aura lieu dans sa paroisse d'origine, l'Immaculée Conception. Par la suite, il retournera à Boston pour terminer ses études.

Levelt avec sa sœur Kathiana en Haïti juste avant son départ pour aller étudier la théologie à Paris en 2016.

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
Livre : Le Petit Prince; film : Amistad; musique : Heal the World par Michael Jackson.

Quels trois mots pourrait utiliser un membre de votre famille ou un collègue jésuite pour vous décrire? (Demandez à quelqu'un.) Êtes-vous d’accord avec son choix de mots?
Calme, loyal et travaillant.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Faire du vélo et écrire des poèmes. Le vélo parce que c’était mon moyen de transport pour me rendre à l’école dans la ville natale et l’écriture parce que c’est un moyen d’exprimer mes émotions.

Parlez-nous d’un fait intéressant sur vous que peu de gens connaissent.
J’adore la philosophie.

Qu’aimez-vous à propos de la Compagnie de Jésus?
L’universalité de la Compagnie et son ouverture.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
Être en mesure d’étudier au côté d’autres jésuites partout dans le monde.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.

Prière, service, gratitude, études et travail.

Comment a évolué votre spiritualité depuis que vous avez rejoint la Compagnie?
J’essaie de trouver Dieu en tout.

Levelt à Nsiamfumu en République démocratique du Congo en juillet 2019.

Imaginez que vous puissiez voyager dans le temps et vous rencontrer le premier jour où vous avez rejoint la Compagnie de Jésus. Quel conseil vous donneriez-vous?
Sois toi-même, aie confiance envers les autres et sois ouvert à la nouveauté.

Qu’est-ce qui vous rend joyeux, heureux?
Travailler avec les autres et trouver un sens à ce que je fais.

Nommez un mentor important pour vous qui vous a accompagné tout au long de votre parcours. Qu’est-ce qui fait de lui un bon mentor?
Étienne Ganty, S.J., car c’est avec lui que j’ai découvert l’amour pour la philosophie.

Comment pourriez-vous expliquer la devise jésuite « ad maiorem Dei gloriam » à quelqu'un qui ne l'a jamais entendue auparavant?
Je citerais cette phrase de Saint Irénée de Lyon : « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. »

Joshua M. Peters, S.J.

Detroit, Michigan
Joshua M. Peters, S.J.

Detroit, Michigan

Province : Midwest des États-Unis

Date de naissance : 29 septembre 1978

Ville d’origine : Detroit, Michigan

Éducation : Baccalauréat en études américaines, Université de Dayton; Maîtrise en philosophie sociale, Université Loyola de Chicago; Maîtrise en théologie, Université Xavier de Louisiane; Maîtrise en divinité, Jesuit School of Theology de l’Université de Santa Clara

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a travaillé sur les réserves indiennes de Rosebud et de Pine Ridge dans l’État du Dakota du Sud.
2. Il a enseigné à l’école secondaire Christ the King Jesuit College Preparatory School à Chicago et a chanté avec la chorale gospel à l’église catholique africaine Saint-Benedict.
3. Il a étudié la théologie au trimestre d’été de 2019 à l’Université Hekima à Nairobi au Kenya.

Post-ordination : Il servira de pasteur associé dans la paroisse Christ the King/Trinity Vicariate à Detroit au Michigan.

Regarder la diffusion en direct de l’ordination du père Peter ci-dessous :

Biographie :
Le père Joshua M. Peters, S.J., est né à Detroit, dans le Michigan, ses parents Michael et Helen était tous deux enseignants catholiques depuis longtemps. Lui et ses frères Drew et Seth ont grandi dans la petite ville d'Auburn Hills et représentent la huitième génération de Peters à Detroit. Les frères Peters ont tous fréquenté l’école secondaire et l'académie jésuites de l'Université de Detroit. Ils ont reçu une éducation précieuse des jésuites, ces derniers ayant choisi de rester dans la ville de Detroit lorsque toutes les autres écoles secondaires catholiques ont fermé ou ont déménagé dans les banlieues. Joshua a ensuite été formé par les marianistes à vocation communautaire de l'Université de Dayton dans l'Ohio, où il a obtenu un baccalauréat en études américaines avec des mineurs en anglais et en droits de l'homme. Après l'université, après avoir servi le pays pendant deux ans dans le cadre du programme de bénévoles AmeriCorps, Joshua a travaillé comme charpentier, ouvrier et directeur associé de retraite avant d'être invité à servir de ministre du campus de son alma mater, l’Université de Daytona. Après avoir retrouvé l'esprit missionnaire des premiers compagnons de la Compagnie de Jésus, il savait que Dieu l'appelait à entrer au noviciat à Loyola House à Berkley au Michigan en 2009. Il a travaillé à Manderson dans le Dakota du Sud sur la réserve indienne de Pine Ridge en tant que novice et il a prononcé ses vœux en 2011. Joshua a obtenu une maîtrise en philosophie sociale à l'Université Loyola de Chicago avant d'être chargé d'enseigner à l'école secondaire Christ the King Jesuit College dans l'ouest de Chicago. Chanter dans la chorale et avoir Saint-Benedict  Benedict, l'Église catholique africaine d'Englewood, comme lieu de culte a été remarquablement formateur pendant ses six années à Chicago. Joshua a obtenu une maîtrise en divinité de la  Jesuit School of Theology de l'Université de Santa Clara à Berkeley en Californie et travaille sur une maîtrise en théologie à l'Institut d'études catholiques afro-américaines de l'Université Xavier de Louisiane. Après l'ordination, il servira en tant que pasteur adjoint à la paroisse Christ the King du vicariat Trinity à Detroit.

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous? 
The History of Black Catholics in the United States de Cyprian Davis O.S.B. est un de mes livres préférés. Davis est un excellent conteur qui raconte l'histoire américaine d'une manière qui met en lumière les nombreuses personnes qui ont façonné ce pays et l'Église catholique, bien qu'elles soient largement ignorées parce qu'elles sont noires. Avant même que les États-Unis existent, il y avait des catholiques noirs ici. J’adore cela.

Joshua avec des membres du mouvement  eucharistique des jeunes (EYM) de la paroisse catholique jésuite Christ the King dans le quartier de Kangemi à Nairobi le Vendredi saint. Ces jeunes de EYM faisaient le chemin de la croix.

Qui est votre saint(e) préféré(e) et pourquoi?
Un de mes saints préférés est saint Óscar Romero, dont l’anniversaire de sa mort est le 24 mars. En 2005, lors du 25ème anniversaire de sa mort, ma famille s'est rendue à San Salvador au Salvador en tant que pèlerins pour prier et réfléchir sur sa vie extraordinaire. L'exemple de Romero me donne le courage de vivre ma vocation sacerdotale avec audace et humilité.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
À la session de printemps de 2019, j’ai eu l’opportunité d’étudier la théologie à l’Université Hekima à Nairobi au Kenya. Ce fut la réalisation d'un rêve et ma première visite sur le continent africain, sans parler de l'Afrique de l'Est. Bien que les professeurs aient communiqué régulièrement entre les institutions, je suis reconnaissant envers la Jesuit School of Theology de l’Université de Santa Clara à Berkeley en Californie et envers l’Université Hekima de m’avoir aidé à devenir le premier étudiant faisant un échange universitaire depuis plus de cinq ans. L’avenir brillant des jésuites et de l’église catholique étant en grande partie africain et indien, j’ai bénéficié de la richesse de la Compagnie de Jésus internationale, particulièrement dans le contexte africain.

Grâce à leur aimable hospitalité, les jésuites de Hekima m'ont aidé à me sentir instantanément chez moi. J'ai été profondément consolé de vivre à Nairobi pendant près de six mois dans un environnement aussi dynamique sur le plan apostolique. Les scolastiques jésuites m'ont présenté leurs travaux d’étude de la Bible, leur ministère de jeunes, s'occupant des jeunes dans les orphelinats, accompagnant les adolescents vulnérables dans les foyers de groupe et ils m'ont présenté les Missionnaires de la Charité. J’ai fini par travailler avec les Frères missionnaires de la Charité dans le ghetto de Kibera deux fois par semaine pendant toute l’époque où j’étais à Nairobi. Les Frères dirigent un établissement de soins avec amour appelé New Life Home pour les hommes défavorisés sur le plan physique, mental et développemental. Travailler aux côtés des Frères et de leurs collègues et apprendre à connaître les résidents m'a offert une nouvelle vie de prière et un but.

Le père Joshua M. Peters, S.J., lors de son ordination.

L'autre chose dont j'ai bénéficié était d'être dans une culture où « Black is Beautiful » est un mode de vie! Le Kenya et les pays d'Afrique de l'Est que sont la Tanzanie et l'Ouganda sont beaux dans tous les sens du terme. Je ne savais pas à quel point les États-Unis sont imprégnés par une culture de supériorité blanche jusqu'à ce que j'aie vécu ailleurs pendant près de six mois. L'Afrique de l'Est n'est pas sans problèmes, mais personne là-bas ne doit se battre pour son droit de dire qu'il est noir et fier comme je l'ai observé ici aux États-Unis. Cela se traduit par une culture où le fait d’être noir est célébré et apprécié simplement en se réveillant, en saluant le jour et en louant Dieu avec sa vie. Je me suis senti profondément privilégié de voir cette gloire se dérouler au quotidien en Afrique de l'Est.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Jésus m’a appelé. J’ai répondu « Oui ».

Nommez un mentor important pour vous qui vous a accompagné tout au long de votre parcours. Qu’est-ce qui fait de lui un bon mentor? 
Le mentor le plus important que j'ai eu au cours de mon parcours qui dura 11 ans avec la Compagnie de Jésus est l'indomptable révérend Dr. Joseph A. Brown, S.J. Il m’a offert soutien, prières et défis d’amour – et ce, de manière équilibrée – depuis que j’ai été novice en 2009. Son soutien a pris de nombreuses facettes au fil des années. Lorsque j’étais novice, il m’a encouragé à approfondir mon engagement dans le ministère pour les détenus en me donnant une copie signée de The New Jim Crow de Michelle Alexander. À un autre moment, il m’a donné l’album de Kendrick Lamar DAMN et celui de J. Cole Your Eyez Only pour que je puisse avoir une idée de ce à quoi sonne la spiritualité moderne. Après avoir découvert que j’allais aller en mission à la régence à Christ the King à Chicago, il m’a dit lors du rassemblement de la province : « La communauté catholique noire vous soutient! » Sa sincérité et sa confiance en mes capacités m'ont aidé à entrer courageusement dans ma première mission apostolique.  Pendant mon séjour à CTK, Joseph a tenu à ne pas me laisser l'impression que je faisais seul un ministère interculturel. Il a joué un rôle déterminant en aidant la Sodalité jésuite antiracisme (JARS) à devenir l'organisation robuste qu'elle est aujourd'hui. Le soutien de Joseph m’a remonté le moral quand peu de gens comprenaient ce que je vivais

Joshua lors de la remise des diplômes 2019 de l’école secondaire Christ the King Jesuit College Prep (CTK) à Chicago, où il a enseigné en tant que jésuite en formation. Dans cet autoportrait de la famille de Peter, à partir de la gauche : Joshua avec Martinka Peters et ses filles, Jenelle Peters (CTK 2019) et Mya Peters (CTK 2014)

Le soutien de Joseph m’a également aidé à être un jésuite priant. Quand j'ai partagé quelques poèmes que j'avais écrits pendant les périodes de prière au fil des ans, il m'a donné des conseils et m'a encouragé à continuer à écrire. J'écris souvent de nouveaux poèmes lors des retraites ou lorsque l'esprit me pousse à mettre la plume sur papier. Lorsqu'il a légué un volume de ses poèmes rassemblés intitulé The Sun Whispers, Wait, sa note disait : « Joshua, vous avez plus de chansons que nous ne le savons – et de mots pour raconter. Rejoignez le Chœur. Nous avons besoin de vous, Joseph. » Son livre, To Stand on the Rock, est devenu un incontournable de ma bibliothèque en raison de son traitement de ce que signifie être « authentiquement noir et vraiment catholique ». Je pense que sa suggestion de prière la plus influente pour moi a été d'assister à la conférence annuelle de l'archevêque Lyke qui célèbre la liturgie catholique noire et la tradition musicale. La première conférence Lyke à laquelle j'ai assisté m'a donné un tel sentiment de joie et d'exaltation que je l'ai ressenti pendant presque une année entière.

Le père Brown m'a également mis au défi d'élargir mon esprit et mon cœur. Il m’a encouragé à faire une maîtrise en théologie à la Institute for Black Catholic Studies (IBCS) à l’Université Xavier de la Louisiane (XULA). Il a dit qu'il est important d'avoir les qualifications appropriées si j'espère travailler dans la communauté noire à l'avenir. XULA est la seule université catholique historiquement noir du pays. Joseph m'a également mis au défi d'élargir mon cœur. En novembre 2017, lui et Tim Kesicki, S.J., m'ont invité à Baltimore avec plusieurs autres jésuites non noirs pour assister à une réunion de jésuites noirs des États-Unis, de la Jamaïque et d'Haïti. Le groupe des jésuites noirs nous appelle les jésuites non noirs la « famille élargie ». Je suis très reconnaissant d'appeler Joseph un Compagnon de Jésus et je le considère comme une famille, c'est pourquoi je lui ai demandé d'être le prêtre qui me vêtit lors de mon ordination sacerdotale.

Perry T. Petrich, S.J.

Tacoma, Washington
Perry T. Petrich, S.J.

Tacoma, Washington

Province : Ouest des États-Unis

Date de naissance : 28 décembre 1984

Ville d’origine : Tacoma, Washington

Éducation : Baccalauréat en théâtre et théologie, Université Fordham au Lincoln Center; Maîtrise en philosophie sociale, Université Loyola de Chicago; Maîtrise en divinité, Jesuit School of Theology de l’Université de Santa Clara; Maîtrise en leadership éducationnel catholique, Université de San Francisco

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a été entraîneur de l’équipe de courte piste de l’école secondaire Sacred Heart Nativity School et l’a menée à sa première médaille d’or.
2. Il a servi dans l’équipe fondatrice de l’école secondaire Cristo Rey De La Salle High School à Oakland en Californie.
3. Il a joué de la musique avec son compagnon ordinant James Ferus, S.J., tout au long de ses études de théologie.

Post-ordination : Il terminera son mémoire de maîtrise  à Berkeley en Californie sur le leadership laïc dans les écoles jésuites. Il déménagera ensuite à Sacramento pour servir d’aumônier de campus dans une école secondaire jésuite.

Regarder la diffusion en direct de l’ordination du père Petrich ci-dessous :

Biographie :
Le père Perry Petrich, S.J., est né et a grandi à Tacoma dans l’État de Washington. Perry a fréquenté l'école secondaire Bellarmine dans sa ville natale avant de terminer ses études à l’Université Fordham du Lincoln Center à New York avec un diplôme en théâtre et théologie. Les moments forts de son passage à Fordham incluent la gestion de la scène à la fois pour la première new-yorkaise de Dead Man Walking et pour Duran Duran à la Statue de la Liberté. De New York, il a déménagé à Cazadero en Californie où il a travaillé pour le programme Caritas Creek, dirigeant des voyages d'éducation en plein air pour les écoles primaires catholiques de la région de la baie de San Francisco. Perry a rejoint la Compagnie de Jésus en 2008. Il a enseigné le théâtre à la fois aux étudiants de l’école secondaire jésuite de Portland en Oregon et aux migrants à la frontière américano-mexicaine à Nogales, Sonora, au Mexique. En tant que jésuite, il a également travaillé dans des écoles de Chicago, Phoenix, San Jose et Oakland. Il continuera à travailler en enseignement au secondaire en tant que professeur de théologie et ministre du campus à l’école secondaire jésuite de Sacramento. Il est titulaire d'une maîtrise en leadership éducatif catholique de l'Université de San Francisco et d’une maîtrise en philosophie sociale de l'Université Loyola de Chicago ainsi que d'une maîtrise en théologie de la Jesuit School of Theology de l'Université de Santa Clara à Berkeley en Californie. En outre, il a écrit pour The Jesuit Post et America Magazine, a enseigné la voile dans des camps d'été dans l'archidiocèse de Seattle et a joué de la guitare avec le lauréat d'un Grammy Award Tim Kubart. (Province de l’Ouest des États-Unis)

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
La chanson Try a Little Tenderness d'Otis Redding m'a suivi comme un ange, me stimulant quand les temps sont durs et partageant mon espoir et ma joie quand les temps étaient meilleurs. Le sérieux des appels d'Otis à être juste un peu meilleur l'un envers l'autre nous donne à tous la foi qu'un peu de gentillesse peut nous transformer. La guitare chromatique montre à votre instinct que cette tendresse peut rendre le monde meilleur. Et la panique à la fin de la chanson démontre – ainsi que tout ce que je n'ai jamais vu ou entendu en dehors des Écritures – le pouvoir d'animation qui vient quand vous avez la foi que votre amant ne vous quittera jamais. Aussi, c’est un son de karaoké qui déchire.

Perry (complètement à droite) qui travaille à l’initiative Kino Border à Nogales, Sonora, au Mexique.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Jouer de la musique avec d’autres personnes continue de me nourrir. L'attention aux rythmes partagés et aux subtilités de chaque musicien impose une forme d'écoute profonde qui relie les gens et vous fait vous oublier. Et il n'y a rien de plus satisfaisant que de créer spontanément quelque chose de nouveau et de beau en collaboration avec les autres.

Le père Petrich à son ordination.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?
Huit jours après les élections de 2016, j’étais dans une rencontre de parents de l’école primaire où mon provincial venait tout juste de m’envoyer. Tous les parents à l’école étaient des immigrants de première ou de deuxième génération d’Amérique latine. Nous avons invité un groupe de défense des droits de l’immigration pour faire une présentation « connaissez vos droits ». Le président de l’école et moi avions senti que quelque chose clochait dans la salle – il y avait trop de peur et de blessures pour être en mesure d’apprendre quoi que ce soit. Nous avons établi un contact visuel et j’ai interrompu la présentation. J’ai remercié les présentateurs pour être venus, je me suis retourné vers les parents et je leur ai demandé comment ils se sentaient. Ceci est devenu une conversation entre les parents où les peurs étaient partagées et où un support était offert. C’est finalement devenu, à ce moment précis, exactement ce dont notre communauté avait besoin.

Perry à la fête de Noël avec sa famille à Kent dans l’État de Washington en 2014.

Une fois la réunion terminée, le président a mentionné comment c'était la providence de Dieu que j’aie été envoyé à l'école cette année-là. Depuis cette soirée-là, j’en suis venu à croire  plus profondément que Dieu nous envoie là où on a besoin de nous et nous donne ensuite la grâce de répondre à ce besoin. J’en ai appris un peu plus sur ce que signifie quand on dit que Dieu y pourvoira..

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Dieu ne cesse jamais de vous appeler, doucement.

Douglas J. Ray, S.J.

New York, New York
Douglas J. Ray, S.J.

New York, New York

Province : Nord-Est des États-Unis

Date de naissance : 9 juillet 1973

Ville d’origine : New York, New York

Éducation : Baccalauréat en histoire, Université de Princeton; Doctorat de droit, faculté de droit de Harvard; Maîtrise en ressources philosophiques, Université Fordham; Maîtrise en divinité, Boston College School of Theology and Ministry

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a travaillé à l’aumônerie de l’Université Georgetown à Washington D.C.
2. Il a été mentor pour des étudiants du programme d’études en travail corporatif à l’école secondaire Cristo Rey à New York.
3. Il a dirigé le programme de retraite pour l’aumônerie et il a enseigné le droit des affaires à l’Université Fairfield.

Post-ordination : Il ira travailler à l’église Saint-Pierre à Charlotte en Caroline du Nord.

Biographie :
Douglas J. Ray, S.J., est né à Yonkers, New York, et a grandi dans le Bronx et à Manhattan. Il a fait la rencontre des jésuites à la maternelle de son école primaire, Saint-Ignace-de-Loyola, et il a ensuite fréquenté l’école secondaire Regis à New York. Doug a fait ses études de premier cycle à l'Université de Princeton dans le New Jersey où il a obtenu un diplôme en histoire médiévale avant d'étudier le droit à Harvard. Il a pratiqué le droit des valeurs mobilières à New York, d'abord chez Pillsbury Winthrop Shaw Pittman LLP, puis chez AXA Equitable Life Insurance. Doug a commencé à discerner un appel à la prêtrise peu de temps après avoir obtenu son diplôme de la faculté de droit, mais il ne savait pas comment répondre à cet appel. Son expérience en tant que troisième génération de sa famille à être enseignée par les jésuites l'a aidé à en apprendre davantage sur la Compagnie. Après plusieurs années de direction spirituelle, il entre au noviciat en 2010.
En tant que novice, Doug a travaillé à l’aumônerie du campus à l'Université de Georgetown à Washington D.C. Après avoir prononcé ses premiers vœux, il a ensuite étudié la philosophie à l'Université Fordham dans le Bronx à New York. Pendant son séjour à Fordham, il a fait du bénévolat à l’école secondaire Cristo Rey de New York où il a été mentor et a encadré des étudiants dans le cadre du programme de travail en entreprise. Doug a ensuite travaillé à l'Université Fairfield au Connecticut, où il a dirigé le programme de retraite pour le département de l’aumônerie du campus et il a enseigné le droit des affaires à la Dolan School of Business. Tout en étudiant pour obtenir sa maîtrise en théologie à la Boston College School of Theology and Ministry, Doug a également été diacre à l'église Saint-Ignace-de-Loyola de Chestnut Hill et il a travaillé avec le programme RCIA là-bas. Après son ordination, il travaillera à l’église Saint-Pierre de la paroisse jésuite de Charlotte en Caroline du Nord. Il espère célébrer sa première messe à l’église Saint-Ignace-de-Loyola à Manhattan.

Doug recevant sa première communion à l’église Saint-Ignace-de-Loyola à New York en 1981 du père Victor Yanitelli, S.J. (décédé). Il espère célébrer sa première messe dans cette même église.

Quels trois mots pourrait utiliser un membre de votre famille ou un collègue jésuite pour vous décrire? (Demandez à quelqu'un.) Êtes-vous d’accord avec son choix de mots?
Réfléchi, priant et minutieux. (Oui, je suis d’accord.)

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Il y a quelques années, j’ai passé un été à travailler à la mission Saint-François (St. Francis Mission) sur la réserve indienne Rosebud dans le Dakota du Sud. Un aîné Lakota m'a appris les rudiments du tissage de perles et j'aime le faire depuis. C'est une pratique calme et contemplative qui me permet de m'exprimer en créant des designs pour des bracelets et pour d’autres objets de décoration. Cela demande d’être attentif aux détails mais n’implique pas de mots, ce qui rend ceci une forme d’évasion relaxante des études de philosophie et de théologie. J'apprécie également l'expérience de prendre un tas de perles de différentes couleurs et du fil et de les regarder prendre forme en quelque chose de beau sous mes mains.

Doug avec sa famille élargie le jour où il a prononcé ses premiers vœux dans la Compagnie en 2012.

Comment a évolué votre spiritualité depuis que vous avez rejoint la Compagnie?
Avant de rejoindre les jésuites, l’image que j’avais de Dieu était celle d’une figure lointaine et bienveillante. Il était omnipotent et aimant d'une manière abstraite, mais ce n'était pas quelqu'un avec qui je pouvais avoir une relation, car il était totalement au-delà de ma compréhension. Au noviciat, j'ai connu Jésus principalement en tant qu'ami. C'était quelqu'un qui m'écoutait quand j'avais besoin de parler et qui voulait passer du temps avec moi. Le plus grand développement par rapport à ma spiritualité au cours des dernières années a été mon acceptation du fait que ces deux images sont vraies : Dieu est un être tout-puissant et transcendant et en même temps quelqu'un qui est proche de moi et qui veut avoir très relation personnelle avec moi.

Imaginez que vous puissiez voyager dans le temps et vous rencontrer le premier jour où vous avez rejoint la Compagnie de Jésus. Quel conseil vous donneriez-vous?
Je me dirais de me détendre. J’ai passé beaucoup de mon temps de formation à essayer d’être un jésuite « parfait » avant de réaliser qu’il n’existe pas de « jésuite parfait ». Une grande partie de notre formation est à propos d’apprendre à vivre avec liberté et mon désir de faire les choses exactement comme elles se doivent a souvent été un obstacle pour moi.

David Romero, S.J.

Northridge, Californie
David Romero, S.J.

Northridge, Californie

Province : Ouest des États-Unis

Date de naissance : 27 septembre 1986

Ville d’origine : Northridge, Californie

Éducation : Baccalauréat en études théologiques, Université Loyola Marymount; Maîtrise en ressources philosophiques, Université Fordham; Maîtrise en divinité, Boston College School of Theology and Ministry

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a travaillé avec un programme d’études alternatif à l’étranger, à Casa Bayanihan dans les Philippines, en accompagnant les étudiants et les communautés marginalisées de la région métropolitaine de Manille.
2. Il a enseigné la culture religieuse, il a aidé l’aumônier ainsi qu’avec des expériences d’immersion et il a servi comme aumônier pour le programme de théâtre à l’école secondaire Bellarmine à San Jose en Californie.
3. Il a servi comme aumônier à la prison du comté de Suffolk à Boston et comme diacre à la paroisse Saint-Michel à Bedford au Massachusetts.

Post-ordination : Il va rejoindre l’équipe des ministères de Christus à Los Angeles, qui aide les jeunes adultes.

Regarder la diffusion en direct de l’ordination du père Romero ci-dessous :

Biographie :
Le père David Romero, S.J., est né et a grandi à Northridge en Californie. Il a été serveur d'autel et ministre eucharistique pendant de nombreuses années dans sa paroisse d'origine, Notre-Dame-de-Lourdes à Northridge. Il a obtenu son diplôme du secondaire de la Crespi Carmelite High School à Encino en Californie en 2005, puis il a fréquenté l’Université Loyola Marymount à Los Angeles par désir de devenir acteur dans une série télévisée. Mais Dieu avait d’autres plans! David a d'abord fait la rencontre des jésuites à LMU et s'est davantage impliqué dans l’aumônerie du campus et au centre pour le service et l'action. Ces opportunités de vivre une vie de foi et de justice l'ont amené à étudier à l'étranger avec le programme Casa de la Solidaridad au Salvador, ce qui lui a permis d’approfondir son discernement pour entrer chez les jésuites après avoir obtenu un baccalauréat en études théologiques avec une mineure en administration des affaires en 2009. En tant que novice, il s'est porté volontaire comme aumônier d'hôpital à St. Francis Hospital à Lynwood en Californie ainsi qu’à la Jesuit Restorative Justice Initiative, il a travaillé à l’école primaire Sainte-Anne à Kingston en Jamaïque et il a enseigné au secondaire Verbum Dei à Los Angeles. Après avoir prononcé ses premiers vœux en 2011, il a été envoyé à l'Université Fordham dans le Bronx à New York pour ses premières études, où il a obtenu une maîtrise en ressources philosophiques et où il a aidé au bureau de l’aumônerie du campus du secondaire Cristo Rey de New York à East Harlem. Pour sa régence, David a travaillé pendant un an avec le programme d'études alternatives à l'étranger Casa Bayanihan aux Philippines, accompagnant les étudiants et les communautés marginalisées de la région métropolitaine de Manille. Il a ensuite été missionné pendant deux ans à l’école secondaire Bellarmine de San Jose en Californie, où il a enseigné la culture religieuse et où il aidé à l’aumônerie du campus et avec des immersions. Il  a également servi d'aumônier pour le programme de théâtre. En 2017, il a été missionné à la Boston College School of Theology and Ministry, où il a obtenu son diplôme de maîtrise en théologie tout en servant comme aumônier à la prison du comté de Suffolk, puis comme diacre à la paroisse Saint-Michael à Bedford au Massachusetts. Après son ordination, il rejoindra l'équipe de Christus Ministries à Los Angeles qui vient en aide aux jeunes adultes. (Province de l’Ouest des États-Unis)

Quel livre, film, musique ou émission de télé préférez-vous depuis que vous avez rejoint la Compagnie, et pourquoi l'aimez-vous?
Il est difficile de n’en choisir qu’un! Je dirais He Leadeth Me de Walter Ciszek, S.J., qui m’a offert une perspective sur l’apprentissage spirituel dont il a fait l’expérience au cours des 23 années d’angoisse qu’il a passé dans les prisons et camps de travail en Sibérie. Je l'ai lu pour la première fois pendant ma première semaine d'Exercices spirituels et cela a influencé plus tard ma décision de visiter sa tombe à Wernersville en Pennsylvanie pour mon pèlerinage. Ce qui m'a alors frappé, ce sont ses réflexions sur la providence et sa profonde confiance en Dieu. Des mois avant de partir pour le pèlerinage, j'avais commencé à m'attendre à ce que chaque moment du noviciat soit comparable à un moment de révélation. Mon pèlerinage a été bon pour moi parce que j'ai pu faire l'expérience de l'amour doux et de la grâce de Dieu sans que ce soit une grande production avec des feux d'artifice. Le livre de Ciszek m'a aidé à réaliser que j'avais été trop préoccupé de regarder le noviciat et mes frères novices avec mes propres yeux scrutateurs, me disant ce que je devais voir au lieu de regarder de plus près avec les yeux de Dieu ce qui est réellement et de découvrir la volonté de Dieu pour moi dans tout cela. C'était, pour moi, un plus grand appel et une invitation à regarder le quotidien et la routine de la vie quotidienne en tant que religieux et à l'aimer et à en prendre plaisir comme Dieu le fait, en espérant que chaque moment et chaque personne correspondent à l'aspiration de Dieu pour moi. Au cours de ma vie de jésuite, cela m'a aidé à être ouvert et à être libre de jeter un regard aimant sur le réel plus souvent, à apprécier profondément chaque moment tel qu'il est – pour ce qu'il est – parce que j'ai foi que Dieu est présent d’une certaine manière.

David au cours d’un voyage d’immersion à Los Angeles avec des étudiants du secondaire Bellarmine visitant l’entreprise Homeboy Industries.

Parlez-nous d’un fait intéressant sur vous que peu de gens connaissent?
J'ai appris à couper les cheveux au noviciat et j'adore ça! Dans les premières semaines du noviciat, afin d'économiser de l'argent, notre directeur adjoint des novices a demandé à deux volontaires d'apprendre à faire des coupes de cheveux. Je me suis dit « Pourquoi pas? Nouvelle vie, nouvelles choses à apprendre. » Ce que je ne savais pas, c’est à quel point j’allais aimer faire ça! Je suis quelqu'un orienté sur les détails, donc c’est bien d’avoir l’opportunité de porter une attention aux détails, de devenir un meilleur communicateur en comprenant et répondant aux différentes demandes, d’exprimer mon attention pour mes frères jésuites en les servant de cette manière et d’avoir du coup toutes sortes de conversations.

Quelle expérience particulièrement significative avez-vous vécue au cours de votre formation et pourquoi a-t-elle été significative pour vous?

Au cours de ma première année de régence aux Philippines, j'ai eu l'opportunité d'accompagner des familles dans une région très pauvre et marginalisée de Manille à travers une organisation appelée Tulay ng Kabataan (« Pont pour les enfants »). J’aidais les enseignants de la manière dont je pouvais dans la petite salle de classe qu’ils avaient au milieu de la communauté. Et il y a eu un moment où j'ai vu une enfant de cinq ans pleurer, Hannah, et j'ai senti son désir d'être reconnue et soutenue  dans sa douleur.

Le personnel et moi venions de terminer le lunch, alors je suis sorti du centre pour voir à quels jeux les enfants jouaient. Quand j'ai y jeté un coup d’œil, j'ai vu Hannah (qui était toujours la plus douce et la plus calme) sangloter alors qu'elle se tenait derrière sa sœur aînée, qui jouait à un jeu avec d’autres enfants. J'ai vu qu'Hannah tenait également une énorme pierre dans sa main, prête à tout moment à l'écraser sur la tête de sa sœur. Je n'ai pas vu ce qui est arrivé à Hannah pour la provoquer, mais la scène était celle d'une éruption volcanique. Pendant ce temps, de nombreux autres enfants pratiquaient une nouvelle routine de danse et de chanson. Mais Hannah se tenait juste derrière sa sœur, pleurant et tenant la roche avec une intensité saisissante. Je savais que les enfants là-bas pouvaient être assez durs les uns avec les autres, mais c'était à une toute nouvelle échelle.

Cependant, ce qui me déroutait, c'était la façon dont la sœur d'Hannah se retourna pour voir Hannah pleurer et tenir la pierre dirigée vers elle, sans toutefois sembler être effrayée – elle n'a même pas bronché. Les autres enfants l’ont remarqué aussi, mais aucun d’entre eux n’en faisait rien. Personne ne répondait à Hannah.

Le père David Romero, S.J., à son ordination.

Tout cela se passait si rapidement et ma première intuition était de courir et de résoudre le problème en lui prenant la pierre de la main et en essayant de lui remonter le moral, principalement parce que je me sentais mal à l'aise avec toute la situation. Mais avant que je puisse bouger, j'ai établi un contact visuel avec Hannah et nous nous sommes simplement regardés.

C'était un de ces moments où tout autour de nous semblait s'arrêter. Je me sentais connecté à elle d'une certaine manière, comme si je pouvais la sentir partager tout son moi vulnérable à ce moment-là. J'avais l'impression de lui montrer tout mon moi à travers une expression de tristesse et de compassion aimante, que j'espère qu'elle ressentait. Je ne pouvais pas imaginer quelle douleur elle ressentait pour l'amener à ce point. Elle voulait probablement juste que les autres remarquent sa douleur.

Malgré tout, je pouvais aussi voir comment elle n'avait pas en elle le courage de lancer la pierre. J'étais néanmoins incroyablement nerveux par rapport à la situation dans son ensemble et j'avais besoin de réagir. Plutôt que d'essayer de réparer les choses avec une attitude du type « allez et on se remonte le moral », j'ai calmement marché et je me suis agenouillé à côté d'elle. J'ai doucement tenu la roche avec elle avec une de mes mains et je lui ai frotté doucement l'épaule jusqu'à ce qu'elle lâche la roche... Cela semblait durer une éternité.

Je ne pense pas que la douleur d'Hannah ait été apaisée à ce moment-là par aucun moyen, ni même qu'elle ait commencé à guérir complètement peu de temps après. C'était comme si Dieu appelait de cet endroit : « Me remarques-tu ici? Veux-tu être avec moi dans cet endroit et supporter cette douleur avec moi? »”

Je ne sais pas si mon attitude par défaut pour résoudre le problème aurait fonctionné. Si j'avais choisi cette option, je pense qu'elle a peut-être compris : « Ce que tu ressens maintenant n'est pas important. Tu dois te sentir différemment. » Elle m'aurait entendu ne pas reconnaître ce qu'elle ressentait, mais plutôt mon propre besoin de la « réparer » pour que je me sente mieux. Mais – et c'est le rappel que j'ai besoin d'entendre encore et encore – il ne s'agit pas de moi. Il s'agit du cadeau unique et irremplaçable qui est moi. Elle voulait être reconnue, être embrassée; pas « réparée ».

Alors que je tenais cette roche avec Hannah, je pouvais sentir mon cœur se briser et prendre de l’expansion. Et d'une manière ou d'une autre, à travers cela, je pouvais aussi sentir Dieu qui nous tenait tous les deux, voulant que cette vie divine vive en nous, dans les profondeurs de notre réalité, et qui voulait avoir le dernier mot.

Adaptation de mon article dans le The Jesuit Post : https://thejesuitpost.org/2015/07/hearts-in-need-practicing-presence-embracing-reality/

Photo de famille pendant le mariage de la sœur de David.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.

Désir d’aimer et d’être aimé.

Comment pourriez-vous expliquer la devise jésuite « ad maiorem Dei gloriam » à quelqu'un qui ne l'a jamais entendue auparavant?
Je dirais que c'est un appel pour que tout ce que nous disions et fassions dans la vie pointe vers Dieu, le créateur aimant et le donneur de vie. Au lieu de faire quelque chose de grand qui communique aux autres quelque chose comme « Regarde comme je suis bon », c'est la disposition à dire et à faire des choses qui loue « Regarde à quel point Dieu est grand! ».

Matthew C. Stewart, S.J.

St. Louis, Missouri
Matthew C. Stewart, S.J.

St. Louis, Missouri

Province : Centre et Sud des États-Unis

Date de naissance : 12 juin 1980

Ville d’origine : Saint-Louis, Missouri

Éducation : Baccalauréat en musique, Université de Saint-Louis; Maîtrise en théologie, Université de Saint-Louis; Maîtrise en ressources philosophiques, Université Fordham; Maîtrise en direction de chorale, Université de Denver; License en théologie sacrée, Boston College School of Theology and Ministry

Points forts de la formation de jésuite :
1. Il a travaillé avec des immigrants et des réfugiés dans le Bronx au cours de ses études à l’Université Fordham.
2. Il a enseigné la théologie, il a supervisé le programme de ministère des pairs et a aidé à coordonner les messes à l’Université Regis de Denver.
3. Il a servi comme diacre dans les paroisses Sainte-Brigitte et Gate of Heaven à Boston-Sud.

Post-ordination : Il servira comme vicaire paroissial à l’église de l’université Francis Xavier College et il sera assistant à la Loyola Academy, une école basée sur le modèle de nativité, tous deux ayant lieu à Saint-Louis.

Biographie :
Matthew C. Stewart, S.J. est né et a été élevé à Saint-Louis par ses merveilleux parents avec son jeune frère. Il a fait la rencontre des jésuites alors qu’il étudiait au secondaire Saint-Louis University High School (SLUH). Il a fréquenté l'Université Saint-Louis (SLU) où il s'est spécialisé en interprétation vocale, il a été impliqué à l’aumônerie du campus et il a été un membre actif de sa fraternité Sigma Phi Epsilon. Après l'université, il a rejoint l'Alum Service Corps (ASC) et il a enseigné la théologie et la musique à la Rockhurst High School de Kansas City au Missouri. Après cette année de bénévolat, Matt a été embauché à son alma mater, SLUH, où il a travaillé pendant six ans avant d'entrer dans la Compagnie, servant comme professeur de théologie, directeur du ministère du campus, entraîneur adjoint de racquetball et directeur musical adjoint pour la plupart des comédies musicales de l'école. Tout en enseignant, Matt a obtenu sa maîtrise en théologie de la SLU. Matt a fait son noviciat à Grand Coteau, en Louisiane, et a fait un travail apostolique à la Nouvelle-Orléans, au Nicaragua, à Denver et sur la réserve indienne Rosebud dans le Dakota du Sud. Après ses premiers vœux, Matt a étudié la philosophie à l'Université Fordham dans le Bronx à New York et a pu suivre des cours à la Juilliard School. Au cours de ses premières études, il a enseigné l'anglais comme langue seconde aux immigrants et aux réfugiés au centre St. Rita Center dans le Bronx. Après avoir obtenu son diplôme, Matt est allé à Denver pour poursuivre un diplôme en direction de chorale à l'Université de Denver tout en faisant sa régence à l'Université Regis. Pendant son séjour, il a enseigné la théologie, supervisé le programme du ministère par les pairs et coordonné la liturgie aux côtés de ses collègues du ministère universitaire. Matt a ensuite obtenu sa licence en théologie sacrée à la Boston College School of Theology and Ministry en se concentrant sur la théologie liturgique. Il a également été diacre dans les paroisses de St. Brigid et de Gate of Heaven à Boston-Sud. Actuellement, il est le coordinateur de la formation ignatienne de l'ASC dans la province du centre et du sud des États-Unis. Sa première messe aura lieu dans sa paroisse natale du Christ, Prince of Peace. Après l'ordination, Matt sera vicaire paroissial à l’église du Francis Xavier College et il sera assistant à la Loyola Academy, une école primaire basée sur le modèle de nativité, ces deux activités ayant lieu à Saint-Louis.

Quels trois mots pourrait utiliser un membre de votre famille ou un collègue jésuite pour vous décrire? (Demandez à quelqu'un.) Êtes-vous d’accord avec son choix de mots?
J’ai été plutôt ému par les réponses des gens à cette question. Ils ont dit : musical, culinaire, extraverti, engagé, curieux, loyal, généreux et sensible. Ce n’est pas tant que je suis surpris, mais je suis très touché par la manière dont mes collègues jésuites ont répondu.

Qui est votre saint(e) préféré(e) et pourquoi?
En tant que jésuite, je sais que c’est un cliché mais il s’agit de saint Ignace de Loyola. Depuis l’université, je suis fasciné par son histoire et j’ai été profondément formé par la tradition spirituelle qu’il a créée. Je trouve que sa façon de prier, en imaginant être à sa place dans les récits évangéliques, est une manière dynamique et engageante de rencontrer Dieu dans ma vie. Je trouve que sa méthode de discernement des esprits – d'apprendre à écouter Dieu dans la prière – est un ajout émouvant et éclairant à ma vie spirituelle. Surtout, j'aime la façon dont il désire que tout le monde devienne un compagnon, un véritable ami, de Jésus. La façon dont Ignace enseigne à l'église comment prier, son histoire passionnante et engageante et son amour profond pour Jésus font de lui mon préféré.

Matt qui joue du piano lors d’une messe à l’Université Regis à Denver.

Quel loisir avez-vous cultivé en tant que jésuite et pourquoi est-il important pour vous?
Après la régence, un collègue m'a donné une de ses machines à coudre d'occasion et depuis, je l'utilise. J'ai pu apprendre à faire des ourlets, transformer de vieilles chemises à manches longues en chemises à manches courtes et j'ai même appris à faire des chemises entières. Je me suis aussi fait deux albes et j’ai créé un ensemble de nappes d'autel pour notre maison. Depuis que je suis enfant, j'aime être créatif et créer des choses. La couture est un moyen non seulement d'engager mes impulsions créatives, mais aussi de créer des choses qui peuvent être utiles pour la communauté.

Parlez-nous d’un fait intéressant sur vous que peu de gens connaissent?
La plupart des gens ne savent pas que lorsque j'étais à l'école primaire, j'ai eu l'occasion d’aller au Space Camp en Alabama. Aussi, je pense que les gens pourraient être surpris de savoir que j'aime les centres commerciaux, et même si j'aime cuisiner et manger de la bonne nourriture, j'adore la restauration rapide comme Taco Bell et Jack in the Box.

Qu’aimez-vous à propos de la Compagnie de Jésus?
Tout au long de ma vie jésuite, j'ai eu la chance d'avoir certains des meilleurs amis que je n'aurais jamais pu espérer avoir. Il y a quelque chose de si gratifiant et de si émouvant d'avoir des amis avec qui je partage cette même vie et mission communes. Même si nous ne nous voyons pas tout le temps, il existe un lien qui nous lie qui est surnaturel, soit la vie de prière et de grâce que nous partageons en tant que membres de la Compagnie. J'aime le fait que lorsque je rencontre un confrère jésuite, où que je sois dans le monde, nous ayons automatiquement quelque chose en commun. Pas simplement le « S.J. » après nos noms, mais cette même vie et mission communes que je partage avec mes amis jésuites les plus proches.

Parlez-nous de l’histoire de votre vocation. Par contre, vous ne pouvez qu’utiliser six mots.
Appris. Entendu. Attendu. Évité. Soumis. Entré.

Parlez d’une chose par rapport à la vie dans la Compagnie de Jésus que les autres pourraient ne pas réaliser?
C’est plein d’introvertis! Puisque les jésuites occupent souvent des emplois très publics en tant qu'enseignants, administrateurs d'école, directeurs de retraites et pasteurs et peuvent être si efficaces sur le plan apostolique, les gens supposent que la vie communautaire peut également être très extravertie. Étant moi-même extraverti, j'ai trouvé le contraire vrai. Les jésuites dans la vie communautaire sont généralement assez calmes et pour eux-mêmes. J'aime faire partie d’une communauté très active avec beaucoup de conversations animées et la vie jésuite peut aussi avoir cela. Mais la plupart du temps, la vie est en fait assez normale et calme.

Matt prêchant aux enfants dans la paroisse St. Brigid à Boston-Sud.

Comment a évolué votre spiritualité depuis que vous avez rejoint la Compagnie?
Je pense que depuis que je suis entré dans la Compagnie, ma spiritualité est devenue moins une question de lourdes charges internes que d'être présent pour le Seigneur. En tant que novice, j'ai dû passer beaucoup de temps à mieux connaître mes entrailles – à mieux me connaître et les façons dont Dieu aime être avec moi, les façons dont je réponds aux invitations de Dieu et les pièges spirituels dans lesquels je tombe. Après 10 ans, je trouve qu'une grande partie de ce genre de vie spirituelle plus active s'est installée, et je trouve que ma spiritualité est plus à l'écoute des mouvements de Dieu et simplement à être avec le Seigneur dans la prière. Je trouve que des années de vie jésuite m'ont rendu plus attentif et conscient des sentiments des autres et m'ont aidé à ouvrir mon cœur à leurs désirs, leurs perspectives et leurs luttes, et à être plus empathique.

Imaginez que vous puissiez voyager dans le temps et vous rencontrer le premier jour où vous avez rejoint la Compagnie de Jésus. Quel conseil vous donneriez-vous?
« Vous êtes au bon endroit. » Pour certains gars, dont moi-même, le noviciat est vraiment difficile. Particulièrement le jour de l'entrée. Pour moi, j'étais très consciente de la douleur que je ressentais en laissant ma famille et mes amis à Saint-Louis, mon travail d'enseignant et toutes les choses auxquelles je m'étais habitué et que j'aimais faire. Je pense que « l’ancien moi » avait besoin d'entendre que se présenter pour explorer la vocation qui le harcelait tranquillement depuis des années était la bonne décision. Je savais que je n'obtiendrais pas plus d’informations à moins de me présenter et de l'essayer, mais j'étais très inquiet à ce sujet et très anxieux. Maintenant, je vois l'immense joie que la vie dans la Compagnie de Jésus m'a apportée, les innombrables personnes dont j'ai pu faire partie de leur vie et les innombrables façons dont la présence de Dieu m'a été révélée. Et je suis si reconnaissant d'avoir pris ce risque initial.

Comment pourriez-vous expliquer la devise jésuite « ad maiorem Dei gloriam » à quelqu'un qui ne l'a jamais entendue auparavant?
La plupart des gens ont une conscience innée de l'importance d'accorder du crédit là où le crédit est dû. Les gens savent à quel point il est important d'être reconnaissant et de dire merci quand quelqu'un fait quelque chose de gentil. AMDG consiste à cultiver une « attitude de gratitude » qui donne toujours du crédit à celui qui nous a tout donné. AMDG consiste à vivre une vie pour que lorsque les gens me voient, ils ne voient pas seulement moi mais celui qui m'a fait, celui qui m'aime et celui qui m'a envoyé.