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Le projet « Esclavage, histoire, souvenir et réconciliation » respecte les normes éthiques alors que nous travaillons en partenariat avec les descendants d’esclaves et les communautés descendantes et que nous nous engageons avec l’histoire de l’exploitation des esclaves par les jésuites. Plutôt que de reproduire les mêmes injustices qui sous-tendent l’esclavage fondé sur la race, nous visons à contribuer à une interprétation de l’histoire qui donne la priorité aux voix et aux besoins des descendants et des communautés descendantes. Le SHMR s’engager à respecter les voix du peuple et de leurs descendants qui, historiquement, ont été marginalisées alors que nous travaillons à comprendre le rôle central que jouait l’esclavage dans les premiers développements des institutions jésuites et sur son l’impact à long terme sur la société américaine.

Nos meilleures pratiques sont en constante évolution et nous les adapterons au fur et à mesure que nous continuerons à discerner la meilleure façon de nous engager dans notre mission en conversant avec les descendants. Ces normes éthiques guident à la fois notre approche de recherche et notre travail actuel avec diverses communautés pour aborder l’héritage contemporain de la détention d’esclaves par les jésuites.

Contents

Recherche

Nos recherches sont motivées par le désir de découvrir une histoire plus véridique de l’esclavage à la Compagnie de Jésus et de raconter les histoires de personnes détenues comme esclaves. Notre objectif est de partager le plus possible la vie des esclaves dont le travail forcé a été essentiel à l’établissement et à l’expansion des établissements d’enseignement jésuites et aux efforts missionnaires. Une telle perspective est essentielle pour notre mission de prendre contact avec les descendants d’esclaves et de leur donner les moyens de raconter leurs histoires. Par conséquent, afin de raconter une histoire plus complète de l’esclavage exploité par les jésuites, nous avons commencé par faire des recherches sur la vie des esclaves détenus par les jésuites. Ces recherches en cours nous ont permis de faire de la généalogie, de retracer les lignées familiales et de commencer à établir des liens avec les descendants vivants, qui sont de plus en plus impliqués dans l’élaboration de récits historiques sur leurs ancêtres. Ensemble, les descendants d’esclaves, les communautés descendantes, les jésuites et les institutions jésuites peuvent agir en partenariat pour lutter contre les préjugés et le racisme structurel issu de l’esclavage à travers les États-Unis qui perdurent encore aujourd’hui.

Objectifs de recherche

  • Construire des récits historiques sur la vie des esclaves détenus en esclavage par les jésuites aux États-Unis.
  • Retracer les lignées familiales et identifier les descendants vivants des esclaves détenus par les jésuites afin que
    • nous puissions rendre les documents historiques accessibles aux communautés descendantes;
    • les descendants soient impliqués dans l’élaboration et l’interprétation de récits historiques sur leurs ancêtres et l’expérience de l’esclavage à la Compagnie de Jésus;
    • les descendants puissent travailler avec les jésuites pour répondre aux vestiges persistants de la détention d’esclaves par les jésuites.
  • Raconter toute l’histoire de la détention d’esclaves par les jésuites et promouvoir l’accès le plus large possible aux documents de première main pertinents.

Méthodologie de recherche

Les esclaves ont joué un rôle important dans l’établissement et la croissance des paroisses jésuites, des missions auprès des colons et des peuples autochtones et des établissements d’enseignement, et les institutions jésuites à travers le pays ont bénéficié de leur travail forcé. Les dossiers de ces institutions et la documentation sur les esclaves ont souvent bougé à mesure que les institutions ouvraient et fermaient. Par conséquent, le matériel de première main sur les personnes asservies est répandu dans de nombreuses archives et dépôts différents. Le projet SHMR mène à la fois des recherches historiques sur la vie des personnes asservies aux jésuites et des recherches généalogiques pour reconstruire des unités familiales et retracer des lignées. Lorsque nous menons des recherches, nous respectons les normes suivantes.
  • Sources. Nous examinons les documents dans les archives physiques et les dépôts en ligne qui sont accessibles au public. Nous ne tenterons jamais de contourner les restrictions d’accès obligatoire (comme la loi publique, le contrat des donateurs, la vie privée des entreprises/institutionnelles ou personnelles) ou d’accéder à des comptes ou des renseignements privés. Nous n’essayerons jamais d’obtenir des casiers judiciaires, des dossiers d’arrestation ou des dossiers judiciaires de personnes vivantes. Si nous rencontrons de telles informations, nous n’allons ni les partager ni les archiver.
  • Généalogie. Nous menons des recherches généalogiques dans le but de communiquer avec les descendants d’esclaves conformément aux priorités nommées dans les objectifs de recherche. Nous identifions et citons toutes les sources et nous nous assurons que les liens généalogiques ne sont faits qu’après la découverte d’une prépondérance de preuves.

Accessibilité, transparence et protection de la vie privée

Étant donné que les documents sont souvent dispersés et que les heures d’ouverture des archives et la distance entre les centres peuvent les rendre difficiles d’accès, nous avons pour objectif de communiquer nos recherches de manière transparente et de rendre les dossiers sur les esclaves, leurs premiers descendants et la détention d’esclaves jésuites aussi accessibles que possible. En même temps, nous nous engageons à respecter la vie privée des descendants et des communautés descendantes d’aujourd’hui. Par conséquent, nous adhérons aux normes suivantes afin de sensibiliser le public à la détention d’esclaves par les jésuites sans perpétuer les pratiques historiquement d’exploitation contre les communautés descendantes.
  • Accessibilité. En compilant des sources de première main sur la vie des personnes tenues en esclavage par les jésuites, nous pouvons promouvoir et fournir la plus grande accessibilité possible de ces matériaux. Nous travaillons à l’élaboration d’une plateforme web qui servira de dépôt d’information sur la détention d’esclaves par les jésuites pour que les descendants, les chercheurs et les étudiants puissent l’utiliser. Étant donné le temps requis pour développer cette plateforme web, nous travaillons dans le but de partager autant d’informations historiques que possible sur notre site web. Les personnes peuvent également nous contacter pour obtenir plus d’informations.
  • Transparence. La transparence des documents de première main et des ressources de recherche favorise la vérité et la responsabilisation, autant dans notre travail que dans les collectivités que nous servons. En outre, alors que nous nous efforçons d’accroître la connaissance du public sur les personnes ayant été détenues en esclavage par les jésuites, nous reconnaitrons les contributions de toutes les personnes impliquées dans la recherche et la communication de cette histoire.
  • Protection de la vie privée. Afin de sensibiliser et de permettre aux gens de déterminer s’ils sont des descendants d’esclaves, nous souhaitons partager autant d’informations que possible tout en respectant et en protégeant la vie privée des personnes vivantes. En examinant les différentes normes pour les seuils par rapport aux renseignements personnels, nous avons déterminé que la politique la plus appropriée consiste à garder les dossiers privés sur tous les descendants vivants et sur la génération qui les a précédés. Ce seuil peut être modifié en fonction des préférences des descendants.

Entrer en contact avec les descendants

Le projet SHMR facilite la communication entre les communautés descendantes d’esclaves, les jésuites et les institutions jésuites afin de discerner à quoi ressemble aujourd’hui un processus transformateur de vérité, de réconciliation et de guérison. Guidés par les visions des descendants d’esclaves pour trouver la voie à suivre, nous croyons que les décisions prises dans le cadre du processus de réconciliation devraient être prises par et avec les descendants d’esclaves et les communautés descendantes, et non pour eux. Cependant, nous ne nous attendons pas à ce que tous les descendants veuillent s’engager avec nous, et nous ne voulons pas anticiper les implications de leurs solutions.

Nous partageons également nos efforts par l’entremise de notre site web, des réseaux sociaux, des publications, des conférences, des médias, des réunions avec les intervenants communautaires et d’autres plateformes afin que les descendants ayant connaissance de leurs antécédents familiaux puissent nous contacter s’ils le souhaitent. Lorsque nous identifions des descendants par le biais de recherches généalogiques, nous les contactons également.

Nous présentons ci-dessous nos engagements en faveur d’une communication transparente, du respect de la vie privée et d’une collaboration équitable avec les communautés descendantes.

Méthodes de notification

Si nous n’avons pas de lien établi ou de relation avec une famille descendante d’esclaves, nous les contacterons par lettre, comme l’ont conseillé les représentants de la communauté descendante au comité consultatif. La lettre fournit des informations sur les raisons pour lesquelles nous croyons que la personne est un descendant, elle les invite à communiquer avec nous s’ils souhaitent plus d’informations sur leurs ancêtres ou s’ils souhaitent participer en guidant les jésuites dans l’élaboration d’une réponse institutionnelle et elle fournit nos coordonnées. Les coordonnées fournies dans la lettre seront toujours les mêmes que celles sur notre site web.

Si nous trouvons un numéro de téléphone pour un descendant, nous ferons suite à la lettre une fois avec un appel téléphonique. Et si nous d’obtenons pas de retour, nous cesserons de tenter de les contacter. Nous appellerons deux à trois semaines après l’envoi de la lettre afin de laisser le temps au destinataire d’examiner l’information et de décider s’il veut entrer en contact avec nous. Si nous ne trouvons par d’adresse pour un descendant et que nous ne pouvons pas envoyer de lettre, il est possible que nous le contactions par courriel privé, par téléphone, vis Ancestry.com ou d’autres moyens si possible.

Collaborer avec des descendants de l’esclavage

Dirigé par les descendants des personnes les plus touchées par l’esclavage et ses legs, le projet SHMR s’efforce de travailler en partenariat avec les communautés descendantes pour réparer les dommages causés par l’esclavage. Afin d’établir des relations équitables et de maintenir la responsabilisation envers les communautés descendantes, nous présentons nos engagements et nos responsabilités :

  • Les réunions et les conversations avec les descendants d’esclaves sont traitées comme étant confidentielles à moins d’avoir la permission écrite ou verbale des descendants de pouvoir partager leur contenu avec d’autres. Les descendants peuvent changer de décision à tout moment.
  • Nous maintenons une communication rapide et transparente avec les descendants qui le souhaitent. De plus, nous nous efforçons de faire en sorte que les jésuites et leurs institutions écoutent et répondent aux recommandations des descendants.
  • Nous consultons et invitons les contributions des descendants et nous privilégions leurs voix dans la narration des récits de leurs ancêtres. Nous donnons crédit aux contributions aux récits historiques sur la vie des esclaves détenus par les jésuites.
  • Au fur et à mesure que nos efforts se poursuivront, les collectivités descendantes seront représentées aux niveaux décisionnels au sein du projet SHMR, y compris au sein de ses organes consultatifs et de son personnel de base.
  • Nous nous engageons à l’inclusion et à la lutte contre le racisme et nous reflèterons ces valeurs dans notre collaboration avec les descendants, le personnel, la présence publique, la recherche et les partenaraires communautaires. Nous reconnaissons que cette approche exige l’établissement et le maintient des relations avec les descendants d’esclaves et les communautés descendantes, dont la composition et les perspectives ne sont ni fixes ni homogènes. Nous savons aussi que nous allons faire des erreurs dans ce travail. Nous serons transparents et nous tirerons des leçons de ces erreurs et nous présenterons nos excuses lorsque nous aurons nui ou négligé les relations.
  • Nous abordons ce travail consciencieusement et nous nous engageons dans une évaluation continue, transparente et approfondie de la façon dont nous respectons les engagements énoncés ci-dessus. Nous écoutons et reconnaissons les préoccupations de notre personnel et de nos partenaires communautaires afin que nous puissions continuer à agir pour améliorer la collaboration avec les communautés descendantes.

En créant ces lignes directrices, nous avons été inspirés par Entaging Descendant Communities in the Interpretation of Slavery at Museums and Historic Sites, une rubrique des meilleures pratiques établie par le National Summit on Teaching Slavery, convoquée par le National Trust for Historic Preservation’s African American Cultural Heritage Action Fund et Le Montpelier de James Madison en février 2018. Le cas échéant, nous évaluerons nos pratiques organisationnelles en fonction de cette rubrique.

Mise à jour : août 2020

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St. Louis, MO 63108

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314.758.7159